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lundi 26 janvier 2015

Cheikh Chirac parle, ou Le Noble Conte du Chevalier à la micrologique barette Jacques...(4)

Tarpe Diem.
(au feu
de moi-même)

368-'''__ The story so far.
Je rêve.
Je me vois forcé de quitter mon corps.
Les murs de mon passé s'écroulent alors que je me lève
La poussière de leur mortier exsude encore de la sève.
Les séracs du glacier de mon visage à sa face nord
Fondent aux sabots des béliers
Que les médecins ont lâchés au pied de mon for.
J'entends les contre-uts du shofar
Rebondir sur les parois de mes membres remparts.
Je crois que j'adore déjà la cruauté de Josué.
Les fibres de son liber irriguent des souvenirs en or
Toutes les eaux ravivées grossissent les brèves
de mes fontes corporelles et les boutent en espar.
Je suis de La Route de Cormac McCarthy le bousier,
Je pousse, avec l'appétit de Grandgousier,
Le caddy des excrétions de mes festins épars.
Des Qui dort dîne précipitent leur devise à tous mes pores,
Et sont à l'appeau du général Dourakine les bons élèves.
Tranquille, je nourris des regrets qui s'autodévorent.
Je m'achève.

The Noble Micrologic Tale of Sir Jacques (3)

I'm my 
favorite brother,
my other is brighter
than me that way


368-''__J'ai toujours été amoureux du peuple juif. Ce sentiment est encore plus fort alors que je rêve que je suis mort. Je ne vais rien laisser en héritage, surtout pas l'once d'une trace de culture politique, tout juste m'allouera-t-on de guerre lasse que je fus en France à la racine d'un contre-Kultur Kampf un peu chien, d'ailleurs plus inspiré par l'air du temps que purement intuitif. Nous l'avions volé à Ronald Reagan comme on chaparde une gerboise bleue avec l'accord de Vian dans la région du polygone de Reggane. C'est comme ça chez moi, je ne ferai jamais partie de la creative class chère à ma fille comme elle est chère à quasiment tous les pratiquants du syllogisme politicien, j'ai toute ma vie sucé les roues, aspiré, sur les autoroutes et les voies spirituelles de ma vacance, les colis perdus des concepts à la mode avant qu'un autre pélerin mou ne les ramasse. Aucun boumeur bébé, qu'il soit prince, qu'il soit pékin, n'a oublié les étincelles du feu précieux que les rois Elvis et Bob apportèrent au foyer d'une autre définition de la liberté offerte à tous les hommes, entre `55 et `63. Nul de ma génération ne pourra ne pas frémir à la remembrance des achoppements climatiques qui clipsaient de leur bouchon les terres froides, les brûlis des tourbes aux sables des steppes austères, et les herses des déserts gris du faux printemps khroutchévien ainsi que les flacons de la politique de la barotte et du Caton tirée du pressoir du vignoble eisenhowérien que l'innéffable poète mal-gaulien d'Amérique du bord de l'eau, face à Bordeaux, lyrique, savant et beau comme Julien Lepers parlant aux oiseaux, qualifiait de soporifique et fade, vrai mouroir aux alouettes quantiques pour les électrons d'une jeunesse dont les blousons en cuir d'aviateur déplumés trahissaient la déshérence. Les musiciens de cette époque bénie sont ceux-là qui nous mirent au banc de la Cité. Depuis ce temps, nous ne sommes plus que leurs pâles imitateurs, nos coups de mentons en chaire, sur les estrades de nos dimanches, nos effets de manche hebdomadaires, ne sont que mouvements de pelvis en enfilade plus imaginaires que symboliques en l'état. À peine de potentiels rivaux, nous ne fûmes que ridicules bassins résiduels percés de flacconades, collecteurs des petits rus du théâtre des flux las de la promesse à répétition, gras réceptacles d'un bien maigre spectacle de séduction. Le sommet de la piscine de Gloria Swanson étant atteint par le pilote de trônes, golfeur à toutes ses heures, compulsif joueur-expert du Game of Drones, placide ferial cooler en Syrie, déclamateur de phrases vaines voguant sur les rubescents sourires gingivaux du 44e président dans la minutie cyclopède de l'oeil de Personne au coeur du cyclone de l'horreur des hyperboliques américaines auras. Faut-il que je m'en souvienne alors que je meure pour de rire pour de bon ? Désactivé des aimants de l'ego qui fascine, j'aurais voulu lire Maïmonide à fond plutôt que Saïkaku. Au fond, j'ai fonctionné comme j'ai lu, seulement par à-coups, c'est-là mon drôle de drame, je n'ai jamais su faire cascader la flamme de mon intellect aux pignons de cire de son arbre à cames. Israël désignait mon véritable Orient, c'est la faute au non-dit qu'en mon âme le secret du traité Picot redessine que je suis tombé du mauvais côté de la Palestine. Un vieux Chirac qui meurt, c'est l'autodafé d'antiques parchemins d'une Oubliothèque qui purule de joie devant l'invasion thermique d'une Fata Morgana faisant péter toutes les bouches à incendies de l'oasis de Tozeur.

Cheikh Chirac speaks (ou la micrologie de Jacques)

It's better to fade away than to burn out

368__Je rêvais hier que j'étais astre mort.
Plaqué sur les hauteurs ventrales du plafond, je voyais à mon cadavre, comme au travers d'une loupe, se former les rigidités tissulaires qui poussaient chariots de caillots roulés d'heures tardives embarquées pour un dernier fret mental (comme sur Terre on prend un dernier verre ou serre par le goulot l'ultime bouteille dive.)
Aux angles rabotés, aux esses limées de l'insolite cadastre corporel s'évaporaient les points de fuite de réduits charnels d'une ancienne géographie des sens, telle devant la baume d'un
HMS Victory la poupe d'un Bucentaure.
Les artères des circuits finissants réimpulsaient, frêle battement d'ailes, une presque inerte potion cordiale jadis chère à mes hémisphères. Saburrales et noires, les humeurs de mon gaster moral régurgitaient ce que je conçus comme leur tract inaugural.
Empressées d'apparaître, elles dévalaient par vaisseaux entiers l'écume pourtant retroussée du contenu de mes veines jusqu'à la crête de leurs minutes capillaires.
On avait beau me dessaisir du temporel, le rebours de ce décompte vasculaire était moment de rebut que je vivais à me languir de moi-même comme jamais jusqu'alors.
Plat et sec comme un coup de trique, mon psychisme de toujours luttait pied à pied, lame contre lame, avec l'ange du double corps. J'observais lever en moi des sédiments. L'enveloppe était en nage sous l'imprimé du suaire.

Les lésions internes semblaient absentes et n'éprouvais aucune perte d'acuité mémorielle.
Les tertres insulaires de mes deux lobes frontaux, faiblement innervés, jouissaient à fond de la grâce de cette petite marée et remerciaient le ciel d'être, qui sait, cerveau bientôt réadmis à entrer au port.
Je n'entendais plus la musique militaire, juste le
Cantus in Memoriam d'Arvo Pärt.
Le passé de mes passe-temps incessants ne passait plus.
L'angoisse du vide qui m'était personnel me quittait, au duel du vaste ennui, c'est l'horloge de Madame
Chodron de qui versait le premier sang d'après ce que je percevais depuis la saillie de mon nouvel oriel.
J'étais pour moi de verre devenu, à mesure qu'ils s'abouchaient au dissolvant mélam de cette néo-natalité neuronale décantée des habituels ictus de l'âme, les souvenirs s'avéraient plus forts.
Ètrangement, je ne sentais guère physiquement la présence de la
смерт. Je mourais hier et livrais, consubstantiels, mes désastres au sort d'un rêve.
M'indiquait-on qu'il fallait faire ma propre micrologie ?
J'étais enfin prêt à rabauder le gant de ma main svelte, au coin de mon feu jouer les Mollet ou les Roosevelt, fées de l'au-delà du logis.
Prêt à crever la bulle de silence d'une noire graine de nielle dans laquelle j'étais coincé comme un vieux colon romain d'une légion perdue dans la cellule des ligaments capsulaires d'un arbre pétrifié de la forêt de Trèves.