L'Ours de Weddell


Le Recommencier
 
Sturgeon glue is restoration's best friend to art surgeons true. Quant à celui qui écrit des romans, avoir les mains dans la colle des mots n'est poissement déshonorant que lorsqu'il peine et geint mille plaintes de mort à faire naître les personnages d'un récit dont le commencement le fuit et dont rien daigne lui trouver la veine d'or d'une fin fertile en filons qui l'aiderait à sortir de ce labyrinthe à ne pas savoir comment 


Le Recommencier, vieux roman.

Méplage du chien errant invisible 
De la patte, il prit la température de la synecdoque qui régnait en impératrice sur la plage de la fable perdue du livre et de la tortue.
Face à l'écran, il ne se souvenait de rien.
Lecture rapide de la sortie de l'autre, cette fugue de la grande aube de l'humain, ou lente thaumaturgie de la rentrée dans l'air vespéral de la mémoire de soi.
Annales zéroïdes, et leur amorphe navette que l'on omit de munir de tuiles délibérément, membrures craquelées de vent tombé sans même un geste dans le vernis du glas et ses ondes mille-pattes gélifiées.
Tout un roman de réminiscences inutiles digéré par le flanc au caniveau de la rive, aucune impression de repère à destination d'une légende future que l'on pourrait émietter dans une autre dimension.
Dérégulées, les ondes gravitationnelles qui saucissonnaient Gulliver dans la cour des places fortes des constellations souveraines, à le griller, lui et ses voyages marchands, jusqu'à la treizième déminéralisation des veines de l'espace.
Chien chancelier de la constatation.
Dont le grand flair n'eut pas de petit frère.
De ses devoirs de canidé, rien.
Chien muet de l'univoque grand nada à la surface criblée de risibles transistors qui bouchaient de ses membranes les aboiements d'un paysage sans éclat.
Et toujours ces baudroies déprises de la morsure des gouffres sans raison apparente fichées au jugé comme des carreaux dans les tours sans vitres ni fenêtres, façades fléchant le chenal aux portes de la ville sombre, carquois de leurs feux vide, arbalète sur son axe renversée, fauchage d'un abandon aphone dans les tirs du jusant.
Deux ou trois d'entre ces tours n'y tenaient plus et versaient des larmes mêlant morve et bave, paresseuses hydrauliques aux oreilles des liquides ioniques (à l'affût dans leurs vides sanitaires) desquelles il était devenu difficile de raconter ces sempiternelles histoires de rétention de l'au-delà à dormir de la vue debout, sornettes instituées afin que jamais ils ne devinassent le translucide plaisir des sens à saisir au spectacle de ce qui se donnait-là comme une bande de mer ou parfois comme une boule de terre roulant derrière le mur de sable du script du temps qui se décomposait dans le graphe, et plus encore le bruit, de la lumière de la plage ultraviolette.
Il n'y a rien après l'humus, nous chantaient-ils, alors qu'il y avait tout.
Le grand tout Recommencier.
Très économe des marques de charbon d'une interminable combustion.
Des grains de sable volaient pourtant et semblaient empoussiérer à dessin les conduits des femmes d'un fin dépôt d'or à peine huileux.
Le chien du jardin des astres Hespérides voulait-il toujours en découdre avec les objets divaguant depuis la ceinture de son maître Kuiper sous les tempêtes de nuages d'orties dévoués au fouet de son Extrême-Excédant, portait-il en gueule une pomme inédite ?
Cela sentait à vingt kilomètres à la ronde le zwitterion qui détalait devant la vague d'égyptienne vertu comme la double trace d'une brûlure de météore sur la peau micaschisteuse de la lande panthère, poreuse aux cosmétiques de Dieu.
Cela humait la semence stellaire, divinement exhalait le pansperme des étoiles neuves et massives, celles dont la vie ne durait que l'espace d'un battement de cil, l'espérance d'une île volcanique au large de l'Islande à tout le mieux.
Cela respirait l'odeur corporelle d'un chaînon manquant d'une matière sensible.
Il n'était plus question de visions de cadavres de révolutions lamentablement échoués à l'estran comme des tibias et des péronés sortis du confortable cocon d'un moment de chair démonté, images spinales d'animaux sages qui faisaient rouir en miroir, dans les longues flaques des baïnes, le visage des enfants de quatre ans de la bourgeoisie des bords de terre, non, c'était bien des corps de femmes fascinées qui se laissaient observer, non exactement alanguies, dans l'œil oudjat d'une reptation inouïe, comme les Sanguinaires que l'on voyait doucement glisser sur le sable vers la mer, l'esprit gonflé à la promesse d'une conquête qui d'ailleurs leur faisait lever la tête et montrer sublime visage.
Des femmes qui ruisselaient d'un bonheur de scénario retrouvé au centre de la salle immense de ce bar à air des univers spontanés marginalement parallèles.
Nues sur l'âcre tapis de cendres fumantes d'un reste de terrain glaciaire, devant le film frais de leur vie terrestre qu'un seul souffle du grain de leurs peaux animait, la voile au front, elles faisaient frissonner le vent solaire.
Le chien de Groningue releva les yeux et vit, digues et rochers évaporés, la vis du temps le river vivant dans le champ de ses marées et les phares de son écume.