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jeudi 13 août 2015

Reprise du travail, naissance et usinage de Jocelyne in Wonderhell

415_ Les deux Men in black,
permanents
à la CGT,
semblent un peu patraques,
les manants
qu'ils encadrent sont aussi
des femmes
qu'ils ne pourront un jour plus rejeter


Si vous vous faites voler par mer et par terre
c'est la faute à Wonder,
si vous bombez la poitrine de fatigue vers la grève comme une petite oiselle
sur son schooner,
c'est la faute à Raymond Roussel,
impressions de fric volant depuis les branches à billets impalpables d'une parcelle
des arbres plantés dans la salle blanche et propre où s'exercent aujourd'hui les fondeurs
à l'art difficile de produire toute une écologie de semi-conducteurs,
vous, vous voulez juste reconduire les antiques vecteurs d'onde à la maison comme on descelle
un acte du doigt, dans le galop d'un gap-direct, en faisant sauter la cire du cachet pour ensuite brûler la lettre par simple imposition de votre main, au plus près de l'exhalaison de sa chaleur.
Si vous êtes encore locataire, c'est la faute à Wonder,
Hervé Le Roux vous rêve habitante des Beaux Bas-fonds
alors que vous désirez en secret depuis quelque temps faire des Hauts-Quartiers votre résidence,
vous n'êtes pas prête d'y émigrer,
vous retournez vous en remettre à votre pêcher,
derrière les feuilles qui cachent le bruit des moteurs Diesel
et masquent les fumées bleues échappées
de la libre détente des scooters
que vous laissez à leur stridence.
Vous ne prenez pas garde à la sollicitude des cinéastes de rues,
votre île de solitude pondère ce qu'ils voudraient du grand Mai toujours voir à l'œuvre chez les ex-Wonder,
d'un simple coup de manivelle : que le pavé des débuts de l'été d'hier
soit toujours vers l'Arche arrière du temple de leur jeunesse parcouru.
Les cils sur le blanc des yeux injectés du rouge sang de leur passé ne s'épilent et ne s'enserrent
que si l'on use de sangsues.
Avec un peu de chance vous seriez l'espoir d'une fille qu'aurait eue Bérénice d'Aurélien,
l'improbable fruit des amours du fulgore Nadja d'avec son correspondant mâle écrivain,
les mages romanciers et poètes cinéphiles meublent à leur bas-ventre les oeufs vides de projets qu'ils souhaitent au plus vite découvrir pansus,
le désespoir ne s'use que si de l'usurer l'on se souvient.
Je ne pense pas que Willemont, Bonneau & Le Roux vous imaginent telle une Nozière,
voilée à l'eau de violette, aspergée comme une Asperger possédée, par son père,
-- les jeunes cinéastes de rue n'aiment pas qu'on fabule --,
encore moins enfant de Pierre Bost et d'une secrétaire,
cela vous casserait en mille morceaux, statuette tombée du ciel écorché bleu comme d'Aurenche.
Le fond des ors révolutionnaires est frais, il n'est plus temps pour les conciliabules,
ils restent prêts à vous faire un pont d'air
mémoriel doré sur plume, laqué sur tranche.
Où sont les vils Valmont, les Cécile de Volanges,
peut-être êtes-vous du calibre de la Laura de Preminger,
une malhabile Catherine Crachat de la classe ouvrière ?
Crachez-leur le noyau du péché, qu'il revienne lustrer de sa salive de varan, suceur de pulpe de chérubins ou d'anges,
le triple vitrage à leur fenêtre, encastré comme l'éclat d'un projectile homicide digne d'une fiction documentaire.
Le Révérend Daney et l'abbé Rivette respiraient déjà l'odeur de sainteté
qui s'attachait à vos invisibles traces,
premiers hommes de la nouvelle église qui parlèrent de miraculeux moment,
de transfiguration, magiques fracassements du réel ignorant,
purgateurs de crasse.
Ils se demandent si, comme l'aumônier des calembours préposé à la critique ciné du journal Libé,
vous aimeriez coucher avec Delon,
si vous avez lu Beauvoir et Frank Herbert, si vous aviez sur les dunes des faubourgs dans l'au-delà de la banlieue les aux revoirs félons.
Ils voudraient faire de vous l'égérie d'un parfum,
mais de celui d'une mémoire publicitaire inodore,
sans autres saveurs que celles des jus de vos draps blancs, indolores lorsqu'on presse leur fantôme noyé à ses propres coutures de confins
au sortir du lit d'une rivière de diamants cabochons.
Il sentent aussi l'odeur de poudre dont vous sableriez
peut-être le halo de carbone qu'ils vous ont mis derrière la tête,
car vous auriez tout à fait l'étoffe d'une Shigenobu, d'une anarchiste autonome,
d'une pensionnaire de l'action directe, qui sait ?
Vous ne pouvez pas qu'aimer saluer les copains, faire la fête,
jouer les esthètes impromptues dans des rallyes,
bousculer les deux dos
de la bête
invitée pour rire lors de fabuleux monômes.
Vous, vous ne pensez qu'à vous dépoudrer le museau
des grains d'agar-agar, d'effacer le gel
des bromes
et des cendres de varechs,
il vous faut un quart d'heure à la sortie du boulot
pour reprendre vos esprits,
vous rappeler le nom qu'à vos moeurs ils approprient.
Le temps de vous laver la peau
des chromates de potassium,
ces fonds de teint farines d'actrices néogrecques,
vous n'en avez rien à paître de leur social holisme,
ils ont deviné chez vous un côté câline
que vous, c'est vrai, traitez à la racine comme on ramone un alcoolisme,
le manganèse est un cadmium pour le manganèse des piles alcalines.
Vous aimiez les Triumph Spitfire, pommes d'Avalon vertes
comme les BB michelines sans wagons d'Alsthom,
et les autobus parisiens aux antiques plateformes
pleines de pitié chagrine,
les Mini Cooper des lendemains vous tiennent alerte.
Vous n'aviez pas la constitution pour ouvrir une épicerie,
loupiote-tempête sur la plate Leclanché du Millevaches,
l'écoute à la radio de l'annuaire télépathique, bottin des bons et des vilains, lu alors que crépitent les signes de l'avènement du Philosophe Qui Vient,
vous laisse de marbre dans l'atelier de visserie
des piles boutons.
D'autres avaient essayé de vous faire dire des choses qui fâchent
sur l'horreur de votre situation,
celle qui vous fait "écoper, pour le patronat de Saint-Ouen, les copeaux de zinc dans les WonderKommandos",
certains braillards ne reculent devant rien
pour diffamer leurs prétendus ennemis.
Estelle Courtecuisse n'est plus dans la place,
Mademoiselle Marguerite fend à la hache
de son sourire disparu les tracasseries de la Mère Machin.
Deux douches installées et une pause-toilettes,
avant que la marque, nue comme la SAFT, ne s'efface.
Personne ne voulut trop voir combien la force de votre langue
était pesée, (vous n'avez jamais prononcé le mot foutre)
votre grossièreté était à chaque pas retenue et sobrement chronique,
vous aviez pourtant le gosier pentu dans la harangue.
C'est cette balance à tiroirs que je regarde dans les souvenirs de glace
m'attirer au miroir de votre visage briseur de vacarme.
Jocelyne viendrait d'Yngvi,
intermédiaire de Freya,
les cinéastes des rues décrépites sont des limaces.
Ils cherchent traces des solvants protiques
des filles du peuple qui fuient les suicides de masse
dans les parchemins de l'urbaine Edda
en semant les micrograins de halite,
indétectables à la lampe Mazda,
même pour Snorri,
de leurs insolvables larmes,
jusqu'aux puits des Harijans Dalits. 
Elle ouvre aux pôles des mots l'espace entre les cosses,
passe sous les ponts salins néons de Paris,
comme un fleuve à la faible lumière d'Ecosse.

Adieu

mercredi 12 août 2015

Jocelyne in wonderhell ("Wild Horses" des Rolling Stones)


414_ The Lady Who Ponders the May Wonders
Vous Jocelyne 
Tressaille l'oud, levé grésil, musiques des erres, à la Cour bientôt très doux
Les cygnes déventés abonderont sur l'aile de l'été, rejoueront vie
De leur baptême pour vous
La grâce vous laisse dire aux autres le noir que vous avez à l'âme,
Vénaux sont les chants de ceux qui s'allient
Les semailles charbon des gens que l'amour affame
Que vaille l'exorcisme, qu'il condamne le dragon à l'errance
Des mille voies,
Vade, vade orgie des Assises de la mauvaise foi
Jouer d'oreille son va-tout pour ce faire, mandibule
Bloquée pour un quignon de pain,
À votre anneau vous décidez de l'idée qui somme à son tour les bulles
De leurs esprits par votre âme ceints
Nos épis existent hors la récolte otage ou orpheline
Des coups de maîtres, cent mille fils batteurs des traits à tisser les anciennes crinolines,
Voile d'or sise aux mâts des curraghs de Galway,
Toile, moelle oursine de l'orage, gueule béante avouée
Les jeunots établis, hâves dans le drôle de drame,
Doutent d'eux-mêmes à l'usine,
Et dans les ateliers mandolines déraillent,
Fiers esclaves de leurs dogmes, ils rêvent à mi-temps
Puis constatent qu'un Grenelle les mystifie, pire, les taille,
Corvéables par Louvre et Bercy, batteries sans rustines,
Jetons-les aptères dans le sommeil, brame
Livide brome d'atonie, habitant
Les Afters des filles et fils de notables bien élus nés endoloris d'un faux-travail
Wild, wild horses, les villes
sont des radeaux qui portent la somme 
des hommes 
qu'elles poulinent aujourd'hui mais adoubaient 
jadis jusqu'aux infertiles
semencines du cap sableux des baies