Il ne venge pas le peuple raillé, s'il faut en croire sa presque Dame, par un président de la République.
Christian est comme un électron nu librement évaporé de la pensée de Daniel, un homme dans la fosse aux hélions.
Les projecteurs sont sur celui qui n'oublie jamais de renvoyer la lumière vers les gens. Les pauvres gens, les petites gens comme disait un autre président, les gens sans agent, les gens sans deniers, hommes et femmes sans réseaux, dentelliers de la pauvreté, couturiers des longues jointures de journées et de nuits à deux bouts.
C'est étrange comme les chevaliers à l'armure d'argent massif étincelante au soleil de leur céleste magistère moral répètent à l'envi leur mépris de première classe envers la chaîne TF1. Celle-ci souderait aux chevilles des économiquement faibles, et de leurs frères de misère, disetteux assis en cercle dans les creux d'une vie de silence, le bracelet électronique de leur acéphale dépendance.
Quelquefois le jeu des Douze Coups de Midi s'offre à payer une année de frais de combustible, de chauffage et de loyer, à ses téléspectateurs en échange de l'envoi d'un sms que miragent les auspices d'un tirage au sort.
TF1 pourrait représenter, par les chemins d'absurdie d'un petit minuit rebelle dont ils ont le secret, la chaîne redistributive de leur idéal fouriériste.
Les journaliers de Télédrama rient, et crachent une nouvelle fois par terre pour se signer devant ces obséquieuses diableries offensant le quant-à-soi de leur narratif.
Ils préfèrent défendre les retraites dorées des Seigneurs du secteur opératique des services publics mal compris par le tout-venant des paysans toujours prompts à dévorer les membres ailés de la sacrificielle danse des cygnes de l'élite.
Vous savez, ces jaloux qui ne voient pas que ces tenants magnifiques boulangers de la substantifique manne transforment le pain noir de l'art des adultes grand-sachants en brioche pour le peuple-enfant.
Christian n'en a cure, il lève les bras au ciel, ouvre les rimonim pour ceux qui sont, éternels, au bout de la cadène alimentaire des Quatre Pommes, embrasse la bague de sa madre disparue, nous adresse à la mémoire de son père, pense à ses deux fils, Abba, pourquoi m'as-tu tellement donné ?
Sa mémoire est fantastique, c'est un thaumaturge du classement, un ébéniste des cloisons neuronales et douces.
Ses yeux luisent lorsqu'il aime les gens.
Les gagnants récurrents de ce jeu font preuve d'une personnalité hors du commun, ils savent chanter, jouer d'un instrument, parler japonais, faire des tours de magie, ont un talent fou, qui demeure modeste afin de ne pas faire d'ombre à l'animateur qui rame plus fréquemment qu'à son tour et n'a jamais ne serait-ce que caressé posséder l'un de ces dons, pour mettre l'ambiance sur le plateau.
Les journaliers de Télédrama, confondus, marquent l'arrêt, nous sommes loin du compassement rarement dépassé des studios de Question Pour Un Champion ou de ceux de Nagui, narquois sans finesse, dont les participants sont d'une compagnie qui leur ressemble. Cette interdiction, lourde sur le marbre de leur journal, les pèse.
Leurs outrages sont vendus à vil prix, qu'amiables allaient-ils faire à la mine de ce salaire ? Mal dans leur peau tendue devant ce spectacle qui semble faire société.
Désarçonnés, ils se demandent comment les pauvres peuvent prendre tel plaisir et s'amuser ainsi.
Christian semble racheter exprès pour eux la paix du Christ des culturellement millionnaires au centre même de leur Gethsémani télévisé.
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