dimanche 11 septembre 2016

00:01 - September 11, 2016 - Mayday's Plane Mare Of A Nightdream In Deauville



Dans mon sommeil je les entendis hurler / Les Mickeys muets avaient éteint leur moi / Les ondes du transpondeur précipitaient leur morphine sur la panne des Pitot dont les tubes étaient recouverts d'une épaisse mouche de glace noire qui les empêchait de déferler / L'indécente vibration pétrifiée par l'insecte n'avait aucune envie de détendre les traits du masque appliqué sur les billes des détourneurs, aux regards atrocement siamois / Lou Reed, qui avait depuis longtemps ce bruit dans la tête, sonde le courant de retour de la tempête / Pour lui, les oreilles stridées par la grogne du présent, égal au vent louvier du dernier tableau de Vincent, le champ de blé survolé par des corbeaux / J'y vois aussi La Cascade du peintre Arshile Gorky, animée dans l'atelier du Connecticut trois ans avant la lugubre année `47 / Leurs pays auraient pu les sauver, qui passèrent à côté d'un geste, d'une parole, les toucher autrement que pour les pousser dans le décor -- fait de pâte de miroirs qui ne se boulangeaient pas de ce tain-là -- des convenances placebos / Les passagers déçus remettent le cap sur Akureyri, la capitale du Nord / Comme s'ils étaient à bord d'un Catalina, habitués aux visions de l'ouïe griffées par les suies des aurores perçantes / fusées d'une étoile filant vers l'envers du mal, moi d'aujourd'hui aux ailes corrompues de parasol, monoplan diptère au bout des câbles de gouvernes boréales duquel ne parvinrent pas à porter les cris de la vie ultrasonores / et amerrissent sur la Goðafoss de l'Hudson dans l'océan des sagas du haut silence, loin des packs du trucage flottant et de leurs bancs dérivants, aux antipodes des blocs de mensonges de tel Truther dépravé compotant ses poudrettes de fiction dans des frottements d'embâcle à la fureur assourdissante
Un petit hommage (bricolé, en espérant que cela ne soit pas trop moche, depuis mon portable sans stylet ni tablette, sur une plage qui sera vide demain) aux victimes des attaques terroristes de septembre 2001. J'imagine l'hypothèse d'un sauvetage des passagers des vols funestes. Sans recourir aux délires matriciels du célèbre film des Wachowski, je vois l'événement en marche arrière, les avions qui s'extirpent des tours du World Trade Center, le Commandant Chesley Sullenberger reprend alors en mains le poste de pilotage après avoir imprimé trois lourdes tapes sur l'épaule des effaceurs effarés, afin qu'ils levassent le siège de leur déni . Il pose ensuite les deux avions sur l'Hudson comme il le fera pour le vol de l'US Airways en 2009, sans s'agacer plus que de raison. Je crois que l'on prie comme on imagine replastifier le cartilage des choses amollies. Rien que de très normal depuis la Normandie de la nuit des Spitfires.

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