Vestale des baleineaux ballons libidineusement ronds
Ilia troyenne du divin pitch des cieux
Blanche lige des champs Élysées où vont
s'enrouler les brins d'herbe du lait des jeux
en losanges nourris de limons
et d'enjeux
que jadis connurent les guerres de position,
déesse des anges aux drapeaux
levés en l'absence
des signaux
marquant les interdits et limites des hors lieux,
qui sifflent au-dessus de la tête des morts à Maginot,
dans des joutes de défenses
en béton,
tombés sous les projecteurs de Phaéton,
voix rousse et rauque désenchanteresse des apparitions de gestes délictueux,
soeur docte et douce d'Alexandre dont le vieux barbon
de père dormait nu avec les serpents du dribble à queues
bleues
et anneaux libres de la mue du catenaccio,
très chère Alessandra des yeux
pers jusqu'au marron
donnez-vous garde de ne pas écouter demain l'émission
qui prendra pour sujet propice à débats marginaux
le football d'aujourd'hui et sa gouvernance
sous les auspices d'un arbitre aux poches remplies de bristols et de pâte à cartons,
d'un écrivain baron et d'un certain Greg toujours un peu
groggy par l'ivresse de son savoir acquis dans le maquis spongieux
de l'off et son billard à deux bandes qui font et défont les envieux,
fier comme Artaban d'être le chaînon
manquant expert entre le football-buvette, dont l'essence
disparaîtrait nous dit-on, et le Beau Jeu
que dictent la double triplette de J+1 sur Canal-plomb
et les jeunes journalistes à barbes, glabres par transparence,
de SoFoot, champions de la conduite de balle au pieu,
Alessandra, ne renoncez à enseigner les cours sur la Roma des anciens dieux,
celle de votre cher Totti, Ajax palatin qui vous enflamme les sens,
et met sur le pont
votre intelligence,
vous n'avez pas les seins de la Serena de Tinto
Brass, et vous en sortez grandie,
même si les caméras des chefs de plateaux
de L'Equipe-TV et d'iTélé ne se privent de la licence
d'une plongée vertigineuse sur votre postérieur irradieux,
les journalistes sportives paraissent avoir trouvé pour de bon
l'entrée des grottes lupercales du paradis de la profession,
parler d'or et oser montrer son corps qui de toute façon resplendit,
transportent d'admiration
leurs collègues masculins l'air de rien, par quintaux,
après tout, homme ou femme, chacun fait de son mieux
pour pénétrer par la porte de la Villa Livia et traverser le salon des certitudes et avis,
pour dire ce qu'il pense
des Ligues des Hellènes, françaises ou suisses, spécialistes des parties de noeuds vidéo sur table à bonneteau,
PES ou Electronic Arts baby ?,
de la nécessité de recourir à des molochs bureaucratiques comme la FIFA et L'UEFA et leurs symmachies,
de comprendre comment, et de s'en émerveiller, en dépit des plans tirés sur la roulette par les Veuves Ècossaises et leur banque offshore inaccessible aux avions,
la naissance
de joueurs comme Martial Anthony est toujours possible en plein midi,
adorable louve, chère Alessandra Bianchi.
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