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vendredi 16 octobre 2015

"L'Uomo è Calciatore" (D.H Lawrence)

429_ L'Alessandra de l'A.S Roma della Sera

12 heures avant l'émission d'Alain Finkielkraut sur France Culture

Vestale des baleineaux ballons libidineusement ronds


Ilia troyenne du divin pitch des cieux

Blanche lige des champs Élysées où vont

s'enrouler les brins d'herbe du lait des jeux

en losanges nourris de limons

et d'enjeux

que jadis connurent les guerres de position,

déesse des anges aux drapeaux

levés en l'absence

des signaux

marquant les interdits et limites des hors lieux,

qui sifflent au-dessus de la tête des morts à Maginot,

dans des joutes de défenses

en béton,

tombés sous les projecteurs de Phaéton,

voix rousse et rauque désenchanteresse des apparitions de gestes délictueux,

soeur docte et douce d'Alexandre dont le vieux barbon

de père dormait nu avec les serpents du dribble à queues

bleues

et anneaux libres de la mue du catenaccio,

très chère Alessandra des yeux

pers jusqu'au marron

donnez-vous garde de ne pas écouter demain l'émission

qui prendra pour sujet propice à débats marginaux

le football d'aujourd'hui et sa gouvernance

sous les auspices d'un arbitre aux poches remplies de bristols et de pâte à cartons,

d'un écrivain baron et d'un certain Greg toujours un peu

groggy par l'ivresse de son savoir acquis dans le maquis spongieux

de l'off et son billard à deux bandes qui font et défont les envieux,

fier comme Artaban d'être le chaînon

manquant expert entre le football-buvette, dont l'essence

disparaîtrait nous dit-on, et le Beau Jeu

que dictent la double triplette de J+1 sur Canal-plomb

et les jeunes journalistes à barbes, glabres par transparence,

de SoFoot, champions de la conduite de balle au pieu,

Alessandra, ne renoncez à enseigner les cours sur la Roma des anciens dieux,

celle de votre cher Totti, Ajax palatin qui vous enflamme les sens,

et met sur le pont
votre intelligence,
vous n'avez pas les seins de la Serena de Tinto
Brass, et vous en sortez grandie,
même si les caméras des chefs de plateaux
de L'Equipe-TV et d'iTélé ne se privent de la licence
d'une plongée vertigineuse sur votre postérieur irradieux,
les journalistes sportives paraissent avoir trouvé pour de bon
l'entrée des grottes lupercales du paradis de la profession,
parler d'or et oser montrer son corps qui de toute façon resplendit,
transportent d'admiration 
leurs collègues masculins l'air de rien, par quintaux,
après tout, homme ou femme, chacun fait de son mieux
pour pénétrer par la porte de la Villa Livia et traverser le salon des certitudes et avis,
pour dire ce qu'il pense
des Ligues des Hellènes, françaises ou suisses, spécialistes des parties de noeuds vidéo sur table à bonneteau,
PES ou Electronic Arts baby ?,
de la nécessité de recourir à des molochs bureaucratiques comme la FIFA et L'UEFA et leurs symmachies,
de comprendre comment, et de s'en émerveiller, en dépit des plans tirés sur la roulette par les Veuves Ècossaises et leur banque offshore inaccessible aux avions,
la naissance
de joueurs comme Martial Anthony est toujours possible en plein midi,
adorable louve, chère Alessandra Bianchi.
Discussion :
Les Antiques Marc-Antoine du football sont-ils toujours parmi nous ?
Les Jean-Marc Guilloux et Michel Platini, George Weah, Chris Waddle et George Best, Luis Enrique, Andreï Kanchelskis, Grzegorz Lato, Roberto Donadoni, Carlos Valderrama, José Touré, Skoblar & Magnusson, Mustapha Dhaleb, Lev Ivanovitch Yachine d'aujourd'hui font-ils oublier sur le terrain les combinaisons des faux Césars de Zürich qui s'entr'assassinent dans les caves du château du roi ballon ? L'économie de ce sport a beau multiplier ses réseaux, graisser par le dessous le gros ventre de son iceberg en carafe, consultants et agents n'ont jamais été si nombreux, elle est en manque de discours prononcés sur certains de ses tombeaux et cénotaphes. Les journalistes sont de plus en plus considérablement diplômés (des dizaines d'ex-profs, des vingtaines de titulaires de maîtrises en Droit, et toujours aucune analyse en profondeur du foot professionnel municipalisé à la française dont les intérêts nécrosent les budgets et violent intellectuellement les amateurs et les initiés mais aussi ceux qui ne s'intéressent pas au jeu), les entraîneurs nationaux ne savent pas parler leur langue maternelle, les coachs et joueurs étrangers sont souvent meilleurs dans cet exercice-là, quelques uns même excellent à choisir les mots d'une langue hôte dont ils savent faire éclater le bois pris par le gel (à part peut-être l'hésitant Jardim, qui au moins s'essaye à exprimer une pensée.) Sur les plateaux de télévision on recherche désespérément tendre perspective à une vision féminine du jeu (gestes techniques, beauté athlétique et beauté tout court des joueuses des équipes de clubs écrasent pour toujours souvenirs de l'amibien Roland avec une aiguille du crampon haut de l'escarpin de Marianne Mako) -- et trouve d'ailleurs --, les praticiennes du jeu deviennent des références et proposent les développements les plus pointus et sagaces. Se ferait sentir quelque chose comme une rivalité entre les êtres journalistes encore un peu binairement sexués pour établir devant la loi laquelle de ces deux fabuleuses créatures élèvera les gosses issus des amours de Rhéa Silvia et de Mars, deux mouflets que chacun des parents présomptifs voudrait refondateurs d'une nouvelle Rome de la balle de cuir, loin du catenaccio à la papa Maldini, très proche du contrapiede du siècle passé à la radio entre les jambes du véhicule d'un très petit ouïr. 
                                                                                                  

(post qui s'autodétruira demain à 11 heures GMT.)

vendredi 17 avril 2015

Anicée 1975




387_Vous tendez la clef du sauvetage
à tous les matelots 
retenus prisonniers dans la cage
à homards du chalut féministe,
tanguant de toutes ses rages,
 sur les flots
de mauvaises ondes Martenot,
divine Laure des alevins anisés iranistes,
or d'antan d'un nouvel âge

Ou l'Alvinorama.


Alors même qu'un célèbre philosophe transforme tous les Hommes de 2015 en anguilles titubantes, comme des historiens évolutionnaires sans néo-Histoire de l'évolution, lampridiomorphes sans proies se les gelant dans les ascenseurs pour l'échauffement des sens et des coeurs, dans les échelles et passes à poissons de la passion du franchissement des barrages et des coraux du bonheur, disparus ou disparaissants, dans les coups de queues de la célérité stoïque abondante, innés et requis par leur nature serpentiforme les palissadant jusqu'aux sources des vieux anneaux du Lycée péripatétique des villes et des champs, depuis au moins Ève et Adam, Anicée Alvina nous rappelle les femmes qui renversèrent le chemin du fleuve sans quille anguillo-humain et qui changèrent l'âge et l'âme de ses fluides, en shuntant l'amont pour l'aval, sur leur axe directionnel (aimantant à fond de cale le crépuscule des Ombles sans fanal), par la précession des Océanonoxes refondant -- précision de leur toucher sur les rouches des rives de nos solstices dans la pression de leur coucher --, toutes les anciennes processions d'ancres rouillées et de goëmons verts des civilisations nées aux antiques frayères.
In memoriam Anicée Alvina 

Le Style c'est l'homme qui cherche la beauté
disait l'Anicet,
les yeux dans les yeux de monsieur Ajamais.
Requiescant in pace
les Dulcinées calcinées
dans les toiles volées au pescador
Bleu comme l'amer
transparent comme le verre
du pistachier
et du sacré sirop looch
qui baigne le comptoir des arrière-bouches.
C'était le temps où l'on buvait encore
l'absinthe létale dans des vases moloch,
où la femme, pour le pintor qui la touche,
se faisait tuyone et fenchone de petite mort
dans le corps et l'âme qu'elle macérait.
Chœur de la douleur acéraine :
Tous, à la Comédie comme au cinéma,
d'Oceanos à Thétys, dans les alizés
d'Anicée qui lissèrent la colère des Lyssa,
burent le calice du chaos décristallisé
jusqu'au bout des doigts de la déesse Nyx.
Les actrices que le point de nuit dépassa
entrèrent en pinasse à Venise, démasquées mais grisées
par les limons et les lises, des pieux aux toits,
qui recouvraient les palais, édifices assommés, de nouveaux antéfixes.
Votre corps hantait les robes.
Carnage de la sarx d'Europe,
spectres de petits signes,
infimes accents
transparents dans les lignes,
frimas désaxant
l'usage et l'abus des tropes.
Vous aviez la chair sur les mots-érignes
à la brume de votre visage qu'enrobent
les nets apicès irrigués, traits ignescents.
Vous aviez les mots sur la peau,
glissants comme des cygnes.
Manque de salive, mutisme acescent,
se rendent, alors que lèvres gobent,
les chevaux des eaux
à la bouche qui galopent.
Chœur de la douleur acéraine :
Je voudrais être un garçon de 1975,
donnerais cher qu'on m'en double la peine,
voir votre âme briller,
émettre son souffle
entre Balzac et Robbe-Grillet,
voiser leur
Norouz sur voiries de la nuit iranienne,
sans que l'amour propre d'aucun ne boursoufle,
ressorts remontés à l'envers dans le temps gyroscope,
cornée lacérée dans la laisse du nouveau jour vrillé,
fluor qu'os emphosphore, rendu nyctalope
aux bons soins de l'Hôpital des Vingt-Quinze,
venir, aussi vite qu'une amphore cendrier
ventre à terre sous la cigarette grillée,
vous chercher dans une caisse américaine,
vieille Opel Manta, ou Lancia de Carlos Sainz.
Vols des Ys désenglouties
au-dessus des thalles
de la grande algue de l'océan,
Régalec au régal 
maître de céans
à la gorge du lys des avalés.
Par les allées du Djinnécée des anis du ciel étoilé,
les femmes en Levis 
réaccouplent le pas des hélices
dans la spirale des villes aux vergues calées.
Le Signore senza camelie
bleuissent de froid au buffet des outils
producteurs d'alevins dans les jupes du cinéma des abysses.
Chœur des sirènes pleureuses et des gardons manqués :
De tal palo, tal astilla,
les requins bouledogues
ne font pas des poissons chats,
dans les castings, on ne parle plus vieux-persan, hazara,
ou langues analogues,
aucune statuette de déesse n'est du bois
de l'Océanide Alvina, tombée du
Γυναικῶν Catalogue.
Bastonnons les silures
qui enferment les ablettes
dans la séduction à toutes ses allures,
et rayons la division genrée des tablettes,
défrayons des naissains féminins la chronique,
composons les becquées mâles de larves planctoniques
martelons les guipures
au col des conciles des futures Anicée,
ne concédons rien aux fastes niçois décrits par Smollett,
de nous bassiner
qu'on arrête,
tel l'ex gardien de la Baie des Anges agiles, David Ospina,
stoppons l'idée de fille sur le sein plastron de notre armure.
Je regardais hier soir Sepideh
devenir astronome du ciel
de Téhéran.
Puis écoutais aux aurores la radio dévider
la notion des deux beaux sexes qui constellent
pourtant
l'envoûtement céleste, extraordinairement speedé
dans les lenteurs de son positionnement apparent.
Caroline s'en voulait de ne pas aimer assez l'Habib aînée.
Claude, en vraie Claudine, devant celle
qui voulait du hasard de la création abolir les dés,
faisait rengainer le revolver défourré dès
l'apparition du mot naturel.
Je repensais à vous, Anicée,
vous la civelle devenue femme,
l'Eve avril des Vénus,
la Virginie recueillant les quatre sangs aux cous coupés
du soleil Shams 
dans la néguentropie de la vie des Hommes et des Négus.
Comment d'un seul geste de flamme
vous ré-empoissonniez les lacs vidés par tant de blocus,
imprimant à nos coeurs une grande affiche rouge
that made our wild thing move,
lorsque plus rien ne bouge.
Chœur des Anicet devenus des femmes conformes aux non-autres :
En France,
tout fomente et tout manigance
dans la fonte des débats mannequins
d'agendas cachés sous la panse de manchons,
cirés jusqu'à la transparence,
en fourrure de requin,
dont nous nous endimanchons.
Que l'on nous excuse ou pas d'être sans merci,
n'en avons cure, têtes de l'art, sommes encore en enfance,
on attend notre commerce au café de Commercy.
Votre Canis Major
passe à nos antiméridiens
vers midi,
comme une orphie,
un poisson-vince anisé par l'azur
de l'Océan panIndien.
Meilleur que le poeta pejor,
Alvan Clark, l'astronome d'Evanston,
redécouvre de votre Canopus les évasures,
capture de ses yeux le vent solaire à sa sortie.
Sirius A, Sirius B, sang binaire que le coeur pistonne,
dans les poitrines des actrices valvulées à la feuille d'or,
sérieusement olvidadas de l'habit stellaire au vestiaire circadien.
Et l'or d'antan investit vos iris, lumière vénissée, à leurs douces micro-fissures.

À l'époque le plafond de verre que devaient se coltiner les actrices était un mur de pierre vertical bouchant toutes les fenêtres. Anicée Alvina savait par sa gestuelle et le jeu de son intellect promettre à ces parois, sourdement épaisses parfois, festin de craquelures de feu pour tous les schistes de leur mortier qui, dans la jouissance retrouvée du plaisir de la lecture des petits bouts de lumière dans les fentes du jour, accepteraient l'épreuve de la fissure, rite de passage, infiltration du hasard, sublimation du dévêtir-soi de l'amour.