mardi 27 janvier 2015

Cheikh Chirac dit adieu à la prochaine fois (6 - Konets Filma)

прощай

368-'''''__Depuis ses limbes pacifiques ("Je constate que les Salafistes sont à l'Ouest et les Etats d'Ivresse similis Islamistes, à l'Est", aurait dit Mitterrand, non je plaisante...) mon ex-ami Arafat, perpétuellement aux aguets de mon squelette, calife de mon qui-vive, Feng du Jutland versant son sourire de croissant dans les oreilles de mon minuit sur les remparts d'Al-Quds-Jorsala à Tel-Aviv, en charge du remplissage (my favorite poison being la cerveza Corona) des carafes de mon bon plaisir et de son grand apparat, s'est proposé que l'un des fantômes factotums de son glorieux passé détournât les avions des personnalités politiques qui rentraient de l'enterrement du roi Abdallah afin d'assister impromptu à mes obsèques. J'ai décliné poliment l'imbibation. Je désire qu'on reporte l'annonce de ma defaicte, l'état dans lequel je me trouve, un "entre-deux" de Cheikh in check, d'une analogie très finement alcolo-gazeuse un peu toltèque, m'allant au teint très bien, vol bleu pâle de la stupeur sonique coulant les méplats de mon visage dans le grand Nul, je ne me sens plus flacon important au pressage, pas même barrique importune gênant le passage puisque j'ai la mince sensation physique d'être une mouche infime habillée d'un blanc linceul de lune en liège de laine, sortie, sur une bulle sans corsage, de la bouteille millésime d'un vinaigre de cidre, buzzant sans bruit d'augure ni présage dans les couloirs du Potala, me posant sur le nez d'un prince décédant de la lignée des Panchen-lamas qu'en Chine on fait démembrer vivants par des aigles dans des caves anonymes. Toute ma vie je craignis d'être un possédé, l'hôte d'une âme d'allure animiste, nageant chez elle dans les aigues d'une hydre, aujourd'hui je m'aperçois que c'était vrai, cela justifiait-il tous les pélerinages que je fis à genoux, de nuit en secret, du fort de Brégançon vers le portail de Saint-Trophyme pour de son donjon me désemparer ? Peut-être pas, mais le chemin tortueux de Bormes-les Mimosas qui mène à la morale satiété valait bien les vesces qu'on donne à la volaille gardant l'enceinte de notre esprit, afin d'apaiser toutes les boules mentales qu'elle noue à son estomac. Cela fait déjà près d'une heure que je refuse de toucher aux cochonnailles, j'ai les luttes intestines en fête chômée et la bile arrêtée, j'avais oublié le stupéfiant canaille goût de la faim. J'économise ma salive aux baisers d'amylase de merveilleux naufrages que la vieillesse, en son dernier voyage, condense dans la lipase des nuages premiers filant les salles du musée de la petite liesse que fut ma vie d'humain. Que n'ai-je été sage...Je rêve Sinaï et Neguev. Que j'ai les mains pleines d'inscriptions en alphabets proto-safaïtique et araméen. Que je suis des Hébreux le frère cheikh bédouin. My name was Jacques Chirac and I am the living-dead proof of this message.