jeudi 11 décembre 2014

Il Renzismo del futuro

Lo stemma col gattopardo
(to whom, for the new poetics he calls,
God grew a new pair of balls)


Pour que tout reste comme avant
les habiles politiciens d'antan
n'avaient à la bouche que le mot de changement,
 comme "sous le soleil sicilien de l'attendre",
il fallut l'avènement d'hommes politiques moins tendres
à la démagogie la plus crasse pour entendre
le discours d'autres propositions.
Des Renzi, des Macron,
sous leurs airs contraints de héros stendhaliens,
vinrent donner un bon coup de pied dans les petits riens
des reins des vieux Tancrède de papier et des Garibaldiens
à pompons,
un nouveau signe de la victoire de la littérature, d'une certaine façon.
(x-l b.m me fecit)



À Matteo Renzi
360__Surprendre un nouveau guépard
le désallaiter des lampées d'usage
l'admettre sur une île sans aucun passage
sous le vent de bas remparts
Par la poussière Bendicò
refabriquer d'un dogue l'allure de fauve
au feu des reliques la recueillir sauve
chaux de faïence, craie de Caux
Comme Indro en Ethiopie
remettre à zéro les contours d'hier
repartir avec l'étoile au front fière
dèstra sur la poitrine pie
Laisser pivoter tout cela
au pis du soleil dilaté talis
modo hisse le pavot l'or des alysses
au mât du prince Salina
De l'Italie stendhalienne
relever les lignes sud des îles Pélages
comme on exsude une aiguille du pelage
d'une once des neiges félliniennes
Aux fils de Lampedusa
suspendre les oeufs des tortues couannes
dans les ghettos bleus des hauts fonds marranes
que leur lagon médusa
Rendre aux filles du Val d'Oûta
signes et sourires des statues de Vénus
recouvrir de draps dignes d'un hiver russe
personnages dont on douta
Les vanités ont sinus
ouverts sur l'aire Santa Margherita
Dire que l'on te prit, toi qui héritas,
pour un vulgaire asinus
Les minus aux cavités
respirent l'air absent des villes englouties
et ré-embarquent l'ombre de Garibaldi
sur l'arche de captivité
Ton roman à l'entropie,
lorsqu'elle se prend ici pour le Viceré,
ne dut rien quand il laissa s'insérer
la chaleur entre les copies
Des pages de tes cahiers
se détache une seule Sicile sur lavis
royaume des deux narrations de la vie
d'Aoste à Lampione
Tu portes tunique de tabard
héraut de réformes auxquelles tend l'usage
et ne rends l'âme devant aucun présage
t'accusant de dire bobards.