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mardi 20 décembre 2016

אף אחד. No One אף מילה .Pas un mot


Die Jugend will halt stets mit G'walt
in allem glücklich sein, doch wird man nur ein bisserl alt, dann find't man sich schon drein. Doch sagt er : „Lieber Valentin, mach' keine Umständ', geh!", dann leg' ich meinen Hobel hin und sag' der Welt ade.
(Le Chant du Rabot, écrit par Ferdinand Raimund et mis en musique par Conradin Kreutzer
pour l'Opéra du conte merveilleux Der Verschwender, à Vienne en 1834)

Kristen
Niemand war da
Maureen n'appelle pas la Garda
Baile Átha Cliatha n'atteindra
O'Sullivan la Magnifique du fleuve Moy de Ballina
La belle prisonnière qui désolda
Les anciennes collections
D'une squelettique vision
Dans les logiciels de laquelle s'enfouit le pixel espion
Maureen pénètre à République dans la taverne et la csàrda
Niemand war für Sie da

Pour qu'à la saison nouvelle des fantômes dernier cri elle se munisse d'un écran masqué
Celle qui croyait aux cieux rouges de l'Amoled et celle qui n'y crayait pas un doigt,
celui qui se frottait la dalle de l'œil avec du duvet d'oie, celui qui écrabouillait au premier pli une larme jugée par trop franchement laide.
Même sans nécrose du réseau de ses belles veines (Léda la blanche est toujours encastrée comme un quadrat par les pennes à son Dieu noir, tel que c'est décrit dans le tableau de Hilma af Klint), le carré lilial sur fond de lis de son visage inhibe le noir de quelque chose, la séquence d'une ombre qui tord la tête de la lumière prévisible, en fatigue encore le rouge déjà démoli. Diane de l'exsangue sur un Piaggio d'époque, elle semble flouter les rues de Paris par la queue des restes de poussières, sillage des éléments images qui constituèrent le film de sa jeunesse. 
À chaque carrefour, elle force les cadrages de surveillance activés par la matrice des chimères, dans son blouson Bomber semble baratter à nouveau les beurres discrédités d'une Motte-Picquet bien assoupie, vieux ghee qu'elle balance comme depuis la soute d'un B17 sur les ghats et les Keys de la Seine, semant drumlins et eskers de l'oubli de soi sur son chemin d'effacement. 
Personage shaper. Transparents essais d'un double sang dans les venelles de ses aigues longues. Vertigo de l'essorage de l'imago. On dirait que c'est la même pourtant hier qui sauva Brentano's d'une bancale occupation financière, en s'introduisant dans les livres, avec un doigt patineur de la plus fine des fontanges ici-bas dans la région des lèvres à reliures de cuir, les lisant tous, jusqu'au Necronomicon évanoui, l'Enchiridion noyé dans les couches du plexiglass et sa biréfringence de tourmaline et de rubis.
Persephone's hoper, elle voit en Coré refleurir les trous et tranchées des Ateliers Nationaux, peut-être obtiendra-t-elle l'adresse d'Hadès en personne, devenir son commis de rachats des âmes omises d'office par les media moguls persécuteurs de Catherine Crachat.
Le monstre Kyra fait bruire ses brillants et fuir les djinns, le gros muzn de nuage ne demande qu'à disparaître dans les grottes du Djebel Misht, ne plus jamais revoir Sils Im Engadin. Mal aux yeux des wadis.
Omanisme systématique.
Soulève la dalle et les eaux affluent, l'innervation liquide texte les mots de la faim à dire, le récit coule et laisse filer les fluides de son petit peuple d'octets, gossam, floatsam, dans les interstices amers d'un cache web teinté de quelques gouttes de tantale que ses pleurs émaciés avidement dépaquètent.
Réductible chape de peur personnelle. Entre les lames de son portefeuille, Kristen se découvre un coeur de Camille pour Perdican. Vidor Yog-Sothot Cthulhugo apparaît, d'un seul regard chasse les percnoptères, aide Maureen à recoller les ventriculaires lambeaux de son frère, à recarder les amas de fibres d'une bouillie de cellules de ce qui fut moteur d'un pauvre souffle.
Transformé en Sobek sur le polo noir de la divine sœur, il se love dans le sein gauche désormais interdit aux hommes mortels comme moi, et en moule la gnose et la raison d'âme du tétin servilement sublime. Elle offre le mouillage de sa lividité aux holocaustes à l'état d'hivernage.
Sur les rails de l'Érostar du Négaland, les traces du serment monétaire, petite coupure européenne, Maureen est une Terma des graines abandonnées, une Tertön fabricatrice des anciens mantras dédiés à tous les Maueropfer de ce monde de dalles et de murs. Old Cronkite n'aime pas, lors qu'il séjourne à la capitale, le bruit des deux-roues, cela le distrait dans le recomptage des voix des élections de 1960 à Chicago dont le père du jeune John le Phatique avait fait insonoriser les urnes. Alors, sur un filet de gaz, elle dépose devant son immeuble madame Blavatsky et va chercher à son grand appartement sinueux, Hilma, l'inventrice, un an avant la naissance de Soupault, de l'écriture semi-automatique, pour une béance de rattrapage par le bec d'un manque de karma moins naïvement inerte dans sa course éperdue.
Elle seule connaît l'entrée et la sortie des sept puits de Nizwa qui mènent aux cavernes de la Montagne Verte.


On ne saura jamais ce que cherchait Olivier Assayas, to shop peut également indiquer une sorte de trahison en anglais, Kristen Stewart veut-elle nous informer d'une présence, démasquer Master Death, dont tous les spectateurs subodorent le perpétuel fondu des chairs, l'ultime enchaîné de l'ombre.
T.S Eliot, en Terre vaine, donnait corps à la notion rapportée par l'un des courageux membres de l'expédition Shackleton, celle du troisième homme, quelqu'un qui vous suit, que tout le monde est persuadé voir lorsque l'on marche à deux de front sur la piste de glace et dans le blizzard.
La plupart de ceux qui se sont frottés à l'Antarctique dans des conditions presque aussi frappées doutent du phénomène (des visions de personnes aimées, des flashs du sweet home laissé derrière, oui).
De mon côté je penche pour qu'on laisse une paix royale à tous ces fantômes s'ils devaient exister. S'ils sont celles et ceux que l'on dit en recherche de se manifester à nous, comment leur registre d'élévation spirituelle pourrait-il être attingible à nos instruments de connaissances humaines restés terrestres ? Ces esprits devraient avoir changé d'orientation, l'amour qu'ils nous portent certainement intact mais non soumis à quelconque puissance de mondanité, le reste n'est peut-être que projection d'un lunaire personnel, enfant à la bouche d'un prosaïque pneuma.
J'y verrais une relation de rang infiniment plus subtil, sphère privée de la femme et de l'homme entièrement dissoute dans la suprême Öffentlichkeit des ambitions de songes du fantôme.
Dans un immeuble où n'habitaient que des Japonais, jamais je ne les entendis palabrer comme ça des histoires de spectres personnels (et surtout familiaux) foulant les rizières de la mémoire depuis un confortable morceau de rempart.
Nous nous retrouvions sur l'hommage que chacun devait rendre aux ancêtres, aux vivants, compagnies amicale, amoureuse (bien qu'il y ait beaucoup de problèmes avec les grands-parents, paraît-il dans le Japon d'aujourd'hui,), classiques repères du bouddhisme, pareils à ceux qui imprègnent la tradition des grands Trois chez nous, les morts enterraient les morts, les signes prémonitoires cueillis dans les rêves renvoyaient souvent à une conscience intérieure plus aiguisée, miroir des obligations de respect envers soi-même afin de freiner la détresse du prochain dans la fluence du lendemain, sans faire plus de bruit, le fameux être au monde sans y être, on imagine les millions de sms que Cioran et Balzac auraient pu s'échanger le temps d'un weekend sur le sujet.
Merveilles (douces, ou plus mordantes) de l'existence de plissements des signes entre les vivants, qu'aucun lâcher des gaz du sang ne soulage ou remédie.
Un jour, sur le portable de la photographie du haut, j'estimerais avoir reçu un message étrange de la part d'un oncle que j'aimais mais que je ne touchais pas ou presque au moyen du téléphone. C'était un smartphone de 2010, d'un fabricant réputé pour la faible praticité de son bouton d'allumage. Dans la poche du blouson, la possibilité qu'il s'éteignît tout seul ou le contraire, qu'une application se mît en route, se nourrissait d'elle-même.
Lorsque ses coordonnées, son nom, s'affichèrent sur la dalle, en mode capture d'écran, trouvais ça si bizarre que je téléchargeais cette donnée surgie de l'outrenoir dans les documents du système pour m'en faire un souvenir, éclat d'une cézure de porcelaine intemporelle. C'était au cours du vol d'avril, six mois plus tard il était mort à l'hôpital, son mal chronologiquement commencé, aiguilles arrêtées pour toujours, à l'instant de cet envoi clinique intrusif, que je n'essayais pas longtemps de mettre au compte d'une tumeur folle du hasard, ampoule d'horloge gelée, implacablement aussi délicate dans son excroissance qu'elle fût.
Nous savons que beaucoup vient du cœur, que nous sommes en correspondance légèrement électrisée avec ceux que l'on aime ou allons aimer (la femme qui fait battre la chose à l'intérieur, m'est toujours apparue, d'une façon ou d'une autre, à des moments où, éloigné d'elle, je marchais dans la rue, juste avant un rendez-vous important par exemple, voyageais en train, croisais quelqu'un sur la plage, mangeais au restaurant, comme sur la piste de signes frais, romanesques dans leur banalité même, non confits dans je ne sais quelle signalétique d'un futur beau crédit ouvert, cavalière perspective, à la raison fantômante, avec quelquefois tout de même la trouble impression d'être pour elle une sorte d'anthôme, baignant par avance dans les sucs gastriques de sa revenance, infestant les greniers des manoirs de l'anamnésie des autres, lieux habilement préparés pour de plus fortes émotions, qu'apporteraient de plus nobles hanteurs.)
Oshima veillait peut-être sur mon surmoi. Trêve de confidence après avoir dit que l'on peut éprouver de semblables sentiments envers des écrivains, des peintres ou musiciens disparus depuis longtemps, (le coeur, l'esprit, sont aussi importants que le musée comme réceptacles, même si tout doit s'évaporer un jour ou l'autre, peut-être), leur route spirituelle étant toujours dans l'air, ainsi que le salut à l'immense don de soi que fut la constitution d'une oeuvre, la fabrication d'un style, une manière d'être qui nous transporte, des exemples de vie. Vers dix-neuf ans je crus voir, distinct dans sa belle chevelure blanche, les feuilles du visage de Victor Hugo dessinées dans les briques rouges de la tourelle d'une maison du Crotoy à la pointe d'un épi de la Baie de Somme alors que je passais en bateau. Un hiver plus tard, à Jougne, la tête de Gauguin dans la neige germa des racines d'une énorme souche de sapin comme un taureau qui se reposait d'une sainte nuit de saillies organisées par les prêtres dispensés de verser dîme de semence. Ils n'avaient pas la vêture de spectres.
Ni les personnages, ni les vrais acteurs derrière, du film de Assayas ne sortent, pas plus qu'ils n'y sont entrés, indemnes de ce genre de production.
La Maureen porte par exemple le T-shirt d'un label de disquaire hipster, Betino's Records (on peut le voir là-haut), dont le pas de porte est situé rue Saint-Sébastien, trois rues parallèles au Bataclan de l'attentat du treize novembre 2015.
Le tournage dans les rues de ce quartier de Paris eut lieu exactement une semaine avant la semaison des horreurs.
Les vrais fantômes de la vie sont souvent des émanations noires d'un cinéma du réel, qui vient vraiment, lui (qui n'éprouve surtout pas le besoin de s'insurger, de manier la rhétorique de l'insurrection), qui est. Depuis toujours je sais que je mourrai dans la sierra du désert d'Oman, devant un village avec de hautes maisons peintes en bleu, rouge, rose, encrées par le sable, à l'âge de cinquante-cinq ans.





jeudi 12 mai 2016

Coffeehouse Of The Two Vonnies

Miss Me, Stupid


Voir Vonnie double et venir mourir au Bow Bridge de Central Park, oublier les sables de l'Abalone Cove et les cavités des plages de Los Angeles. Voilà drôle de devenir amoureux pour le géant Hyméros en soi. Ranger toutes les lagunes sous les mesas. Danger des trouées et lacunes sur le tapis des ondes graves de la mémoire imminente, flegme de passer de fluctuant Éros en insouciant Pothos sans même s'apercevoir que l'on s'est mouillé les pieds. Avoir quitté Paris et sa rue de la Tombe-Issoire dans ces vespérales conditions, pourquoi donc ? Drame des conversations arides au téléphone perlant nues dans le cuivre monocrin, mais comment faisaient les gens pour tresser les fils de la parlote avant l'invention des cybercafés ? Regarder sur la peau du Lake passer les cygnes de l'avenir ne pas sillonner les indices ni les antécédents à la surface du souvenir. We are past 1933, we can drink again to the lost memory of André Simon's Bibliotheca Vinaria. In dribs and drabs, boire un verre de rosé sur le Bow.
Bobby voit en rêve à l'Ouessant de l'île du Belvédère le soleil éponger le sang des lianes du pont de singe des suicidés, Saint Chaumont constamment en état de choc fait une passe de torero pour essuyer le front du frère Ben, qui justement monte au ciel dans un nuage d'étincelles frottées de la paume des mains par Mrs Old Sparky. Veronica brakes, égare sa voilure. Elle sait bien qu'elle ne portera jamais l'enfant du Wunderkind et voit dans le verre des yeux de son ex-fiancé que les sens décèdent lentement dans les glaces balsamiques, banquise naturelle, du prolongement adultérin des intuitions de sa future existence.

So What's New Veronicat ?

Lorsque Allen prit la Sony F 65, posée sur la table à côté des clés de la Ford 1935 model B, son directeur de la photo ne tarissait pas d'éloges sur la voie numérique qui s'ouvrait devant eux, c'était un boulevard très élastique qui savait encore jouer les constricteurs de ses propres artères et laisser serpenter les ruelles au-delà des limites allouées aux boyaux du Grauman's Theatre et de l'El Capitan jusqu'à la Villa Seurat. Le fleuve Amazone ne se montra jamais avare dans la distribution liquide, la douce imprégnation de ses mangroves. The Bright Young Things de demain ne doivent pas s'en faire, boys and girls just have to relax. Rayonne Cecil Beaton. L'homme serein repose son Rolleiflex sur le comptoir. La voix off de Woody se fait peut-être un peu pâteuse, au commencement les spectateurs se disent qu'ils n'y croient pas et puis le timbre les importe à l'intérieur de l'écran, comme le batch tranquille d'une photographie au numérique clausus jauni, le tirage d'un papier enveloppé de toute la fumée des harmonies de leur oreille interne, comme la copie d'un fichier son aspiré dans les ouïes du violon d'un fiddler aveugle de la terre d'Arménie. Ils guettent la jeune Deborah Gelly dans la South 6th Street, après tout Leone vint tourner à la Gare du Nord des scènes pour recréer l'ambiance de Grand Central Station à New York, et un Brooklyn en couleurs est un Manhattan en noir et blanc doublé d'un Paris au manteau passementé d'un revers de moire accablant. Hearst Syndicate. Enter Ghost. Usher mister Fellig. Ils entr'aperçoivent, part de flash subliminal offerte par les anges du fait divers accompli, un Weegee dont la quiddité vorace éteint pour quelques sombres secondes, avec ses portatifs éclairs étouffeurs des combles, le four ardent de la nuit. Les enfants du lower East Side sont devenus des Tough Jews, les yiddishe mammas préparent le repas du Séder et mettent à distance la peur du Reaper, joli moment lorsque Bobby, assis au milieu de la famille dans la minuscule cuisine, dit le bien qu'il pense de la nouvelle femme de son oncle, la fameuse Vonnie qu'il vient dramatiquement de se faire chiper. Uncle Phil ressemble à l'avantageux régent d'un rayon de chez Darty, peut-être au master of ceremony, chef du protocole d'une ambassade de France dans la capitale d'un grand pays d'extrême-orient, dispensateur des badges et sauf-conduits qui vous admettent au quatrième étage, saint des saints du plénipotentiaire qui vous a sollicité. Y aurait-il un peu des Charles et Julia de Evelyn Waugh chez les Bobby et Veronica de Woody Allen, comme le léger parfum d'un Retour à Brideshead dans l'aller simple vers le Village de New York où Bobby Dorfman veut se marier et faire sa vie ? Back to the Dorf, mon village à l'or du Rhin allemand, blond comme les blondes du Danemark. Ne dit-on pas que les Danish rolls furent pâtisseries inventées par les émigrés d'Autriche alors qu'une grève de la boulange copenhaguoise sévissait ? Les Suédois, toujours très matter of fact, les appellent d'ailleurs des petits pains de Vienne (et les Français des croissants amendés, perfectionnés). Vienna streams. L'air de Vienne, n'en déplaise aux Mayer et Zanuck, soufflait toujours un peu sur les brisées des ventilateurs refroidissant les amours des acteurs derrière les décors détendeurs de la bonne haleine. Bobby Dorfman, hum, comme le nom du grand producteur parisien des années soixante et suivantes, Robert Dorfmann ? Vertige des deux corps du moi, que les actrices connaissent bien. Vonnie soient toutes celles auxquelles Mel Brooks pense. Une belle scène dans le joint de jazz montre que la jeune femme démocrate aux cheveux dorés n'a aucune prévention contre ses concitoyens juifs (chouette réflexion par la bande de la part du dialoguiste qui fait murmurer à Bobby que lui aussi l'est, démocrate, forcément puisqu'il est juif, répartie très poil à gratter lorsqu'on se remémore l'empressement que mit Roosevelt à recevoir dans les ports de la Côte Est le bateau des désespérés derniers chassés d'Allemagne en 1940 avant fermeture (ce qui donnera un argument rhétorique de première bourre au leader nazi, Voyez ! Même les Américains n'en veulent pas !), et pourvu que l'on conçoive la sourde mais inaltérable horripilation manifestée à l'égard d'Israël par l'actuel archangélique et fraternel dirigeant suprême intermittent stand-up comedian de la Maison Blanche. Si Allen a la même finesse que le Leo Bloom de Gene Wilder sur ce terrain, le contemporain Attal en semble déjà loin. Si rien n'est vraiment traité dans ce nouveau film, ni la raison pour laquelle les gens firent société dans ces cafés où se pressaient Grandes Dames et rejetons de la Vieille Garde des Familles (400, disait-on là-bas), ni les considérations à propos de l'élection d'un lieu dans lequel s'éprouvaient ou pas certaines relations, peut-être le tissage de concordances, réelles, illusoires, linons et textiles sans aiguilles ni fabriques, avec les excentriques d'Edith Sitwell par exemple, tout inviterait alors à se laisser porter vers la plage où s'allongent ces deux Véronique, d'abord la Vonnie-rêvée, dans la dévotion de ses rives dévorées, la blonde paradoxale, beauté propice, rédemptrice de tous les fatals, celle qui s'en fiche de ne pas avoir l'œil ni l'oreille du cerbère à l'entrée du Club House interdite aux circoncis, et puis l'autre brunette, au corps lové dans la neige ossianique des Varègues et des Goyims hellènes, la Sybille persique de la Butte-Chaumont qui tend un cierge allumé (que le bélître de blog du milieu de la salle ne va pas se gêner pour déclarer instrument baigneur d'une lumière digne de Georges de la Tour) à cause d'un blackout dans l'appartement (scène identique au même instant dans la salle de cinéma suite à l'orage charnu du 11 mai, c'est mon karma noir du moment). Brune ou blonde, Bobby doit faire la part du feu scapulaire partageant les épaules et les boucles des eaux au centre du lac, Kristen again ou Blake Lively still, dahlia noir ou dahlia bleu, ample obscur fuselé ou mastard clair opaque. Dans les arabesques et les volutes de l'amour, toujours Veronica Lake dans son immense pâleur, habit d'embrasement des voleurs d'atours, sans dédaigner le happy mending, refusait de se soumettre, comme ça, à la loi de justice poétique des scénarios plausibles de la vie dont les chemins sont saturés d'assomoirs jusqu'à satiété.


A colored Brooklyn is a white and black Manhattan
is a Manhattan
is a Manhattan
Sips of Lips Wine
Under a refilling moon