lundi 2 janvier 2017

A Chord of many lings


À André Crépin et Grégoire de Tours
What a wonderful exercise of the mind
What mighty moves of the inner snow hind,
To pierce shields of the inlandsis yonder
Like Wegener to his tomb did wander
Beautiful big blue white Gondwana's gaze
Deep as lays in old Norse arias still braze
You just took your breath away from Hagen
And simply caught Beowulf's eye at Auden
Always praising your cycle in public
Great soul, never lowering down your Blick
When a german publisher would compel
You to give your Abstammung a knell


Le Tolkien érudit du premier testament biblique chercha peut-être à éloigner ses jeunes lecteurs de la grossière vision que le monde allemand, sous la coupe de l'ignoramus Hitler, se fit des juifs lorsque la propagande nazie s'empara de l'oeuvre de Wagner, pilla les sagas nordiques, pour légender l'anneau de ses basses besognes au feu d'un burin de Panzerfaust activé par un peuple de famuli résignés, par la force des choses mièvres de la volonté, à leur tour à soumettre les millions d'esclaves que la fureur du chef, type du dépravé mauvaisement efféminé courant comme un dératé après le Furor Teutonicus sans pouvoir le rattraper, n'aurait pas encore daigné sacrifier.
On put d'ailleurs faire contre mauvaise bordure infra-bond d'Heimatfront, accueillir les auto-immunes revers d'infortune, prétendre que le sacrifice est première nature du Landser, maréchal compris, comme lors de la bataille de Stalingrad, truffer les actualités des conquêtes militaires rapportées par la Deutsche Wochenschau d'Ouvertures de Rienzi (la Wikipédia allemande n'accordant étrangement que des illustrations musicales prises aux hanaps renversés à la table de Liszt, ravies à la macle minérale d'un Berlioz pulvérisé dans les éclats de son cristal quelquefois même, et jamais tirées des vignes wagnériennes à pleins tonneaux), pour en dernier lieu s'exempter de salir, sans retour possible, la musique du grand Bavarois.
Wagner, comme le subtil médiéviste anglais (pourtant très attaché à sa filiation acquise pour toujours à l'Angleterre du Milieu, et aucune autre identité "britannique"), voulut faire de son édifice un total work of art, prodrome des sagesses de l'orient confluentes à son Rhin, un fleuve dont il ne contestait peut-être pas le grand héritage chrétien, Graal littéraire de Wolfram von Eischenbach, Diu Not continué, sur les Marches et les ghats de l'Autriche, par le moine danubien, philosophie devenue esthétique pénétrant, via les biscuits Zwieback de madame Mathilde et les madeleines trempées dans l'eau sucrée de la Vivonne, les créations des poètes et des musiciens du Grand Royaume de la Nostalgie, de Brest à l'Oural, avant-gardes des hautes-terres fin-de-siècle, côtes découpées, monstruosités nobles géographes, fracturées par les tressaillements et cisaillements d'un magma solide assommé de fractales glissées, entre crevasses de science et romance, des mains des Minnesänger de son Parnasse contemporain.
Dans la dernière partie du Lord of the Rings (écrite après la révélation des grandes exterminations), je ne pense pas que Tolkien prit le contre-pied du vieux fonds profane anfractueux, que l'on dit vite jadis détourné par l'extraordinaire homme de musique (et fantastiquement médiocre pamphlétaire du "Judenthum" en 1850), pour décrire l'alliance entre ses Elfes et ses Nains, par exemple.
"Mes nains ne sont pas l'image des juifs", répliquait-il depuis toujours dans ses lettres.
Pour lui l'identité d'un être correspondait à l'ampérage qui le branchait à telle ou telle langue aimée, dont le rapport d'intensité pouvait changer avec l'avancement de la vie (comme cela peut arriver à chacun), rythmes, assonances, cuivre des circuits mordant la résistance de sa précieuse "eucatastrophe", perchée peut-être sur l'arbre aux hymnes à l'eucharistie endormie au cœur des nuits de Novalis.
Un signe limpide, fidèle à la poétique de la Grande Musique dont son récit fleuve se recommande, destiné à réirriguer (comme naguère on hortillait), réimplanter les forêts d'un christianisme percevable à merci, fidèle à ses esprit et lettre, après le désastre.
Attentif à la vie de sa sub-creation, la catastrophe de 1914-18, qui le toucha de si près qu'il en reverse aussitôt la mémoire dans une belle sensibilité pour les Tommies et l'amour de son fils, n'intervint pas beaucoup plus que cela dans la chaîne des réminiscences, les Dead Marshes du cycle devant autant aux marais inondés des défenses allemandes réunies autour du nord de la campagne d'Amiens qu'à ceux des tourbières à sphaignes de son Pays de Galles adoré légués par le carbonifère de sa chère Snowdonia varisque.
Lang et von Harbou, en 1924, absorbés, plaqués comme des bandes de duralumin contre sa carlingue de Junkers 52, son aile de Messerschmitt Me Gigant, par le mythe nationaliste toujours gigotant dans la salle des pendus du vestiaire des forges d'un Thor mineur -- paradoxalement il existe un pan de la légende de ce dieu terrassant des Goliaths, Hitler et Goebbels ne retenant que les petits à-côtés des récits pour galvaniser la tôle de la misérable histoire immédiate de leur tragédie --, vulcanisé aux rubans d'orages du bon sang bien mal partagé, contribuèrent mécaniquement à le restaurer sur ses deux jambes d'airain, alors qu'ils restaient proches des sources du clerc de Passau vers 1200, et qu'ils en respectaient la trame poétique même lorsqu'ils choisirent de proposer une autre fin, quelque chose en mesure de contrer l'influence du musicien déjà perçue (Frédéric II Le Grandi Trop Lentement En Littérature ayant beau vanter en son temps que le Niebelungslied ne valût pas un pet de tromblon) comme néfaste. 
Do viel in die bluomen der Kriemhilde man. L'homme de Bloemfontein connaissait très bien ces fleurs de bruyère. Hie hat daz maer ein ende ditze ist der nibelunge not.  
La terre ne dément pas les mers englouties, elles les rend aux sommets des monts, à la face des strates du monde des vallées de l'Homo Economicus, découpé suivant les pointillés de cardinaux dépouillés, que Tolkien ne jugeait pas emblématique de la fraternité des humains.
The real Niebelungs were still hot. (Tapé sur Flickr le 02 septembre 2016.)

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