vendredi 7 novembre 2014

Le Dernier Royaume de Qi


Couvreur's Red Cover


353_ N'as-tu pas lu le dernier Quignard ?
Il paraît qu'il parle de Marcel Granet,
ce tome égraine-t-il souvenirs qui crânaient
chez toi comme sur les hauts fils les lignards ?
Rue Sainte-Anne, août mille neuf cent quatre-vingt-sept,
dans la vitrine un grand livre rouge sang
de boeuf te frappe les yeux, t'appelle au-dedans,
ta mère te l'offre, un fils à l'an dix-sept
peut être sérieux, pense-t-elle en marchant.
La reliure du Couvreur était faite
pour charmer les bouches à nourrir des enfants
prêts à manger lettres, clefs, racines et têtes
de nombre de traits et caractères en hardes,
ta lecture louée jusqu'aux mois d'étés,
répétés pendant mille aoûts que retardent
branches calligraphes d'une saison enivrée.
L'impensé chinois à l'ombre de Quignard,
comme sourire grégeois aux lèvres d'un haret,
ou du tigre Mi du pays montagnard,
c'est le Boojum que n'harcèle pas Granet.
Fenêtre du Wei, royaume du grand quart
et de la veille, Moravagine en-cendré,
au-delà de cette limite, du grand art,
n'est plus valable votre mensonge doré.
[Sin king, pôu sin Tchouén, n'est point geignard,
l'écrivain, "on croyait aux livres anciens,
et pas aux commentaires", en ces temps miens,
ne se dorait pilule à Martha's Vineyard.
]
 
Chéou tchéou tê iuên éul chènn,
kouà tchéou té tâng i tchéou.
 
Au moyen des brins d'achillés, qui ont la propriété de se mouvoir comme les esprits, et des symboles, qui ont la propriété d'être fixes, on arrive à une connaissance complète et parfaite.