mercredi 4 décembre 2013

À la chanson ni bête ni méchante qui n'avait pas lu Kant

275__Marylène, ô Mamama, Ma-ry-lène, la chanson qui chassa des terres du royaume des charts de France, au milieu du deuxième tiers des années septante, avec sa très bitchienne cantilène, les infâmes bandits anglois Rubettes à la verge pendante qui ravageaient de leurs mélodies crevées, par Flandre et Guyenne, la noble contrée. 
Martin, jeune paysan troubadour françois, puceau de Lorraine, les repoussa jusqu'au Kent, la queue basse, leurs poumons gorgés d'écume de soft rock lâchant toux par troupeaux de quintes, avec leur rapine de cheval balourd en berne. 
Il redonna la Gaule courtoise et le sens du lai aux musiciens, immortels Ambroise, des pays d'Oïl et d'Oc. Les petites fillottes françoises, des Caroline aux Isabelle par les Géraldine, tendres damoiselles que la rondeur de l'air emmaillotte, futures châtelaines comblées de mille cavatines, purent aimer à nouveau des Colin, des Arnaut et des Gauvin, les échansons bien de chez elles, dans la luzerne. 
Thanx, Martin, tous les adolescents baladins et saltimbanques de l'amour, à genoux devant l'huis subtil des églises où prient les filles du feu des soleils en calanques, vous envoient un signe, vous disent merci pour ce tour, et continuent à vous suivre en rêvant.