vendredi 4 octobre 2013

255__Dans l’Île Saint-Louis Brigitte passe pour être une femme-fontaine de l’humour, de la timidité, de la sensibilité, de la luminosité (lorsqu'on passe le doigt sur le culot de sa main, notre ampoule intérieure luit plus qu’un réverbère de la ville qui fait ainsi des économies dans ce quartier déjà privilégié par un éclairage de nuit très particulier.) Bref Brigitte est une Wallace à elle toute seule mais peinte en blanc-Pallas, dont la modestie de la robe est un hommage aux petites mains dentellières de la bonne ville de Quimper. L'invisible chouette de déesse qu'elle porte sur la tête fond sur l'éclat lunaire quand il paraît, honnête zélote, devant elle et fait part de son droit à la paresse. Lumière de proie d'aînesse, dans le couple c'est elle qui porte la hulotte. Belle est celle qui s’aime en art exquis. Ses seins luisent en l’île, cela fait quarante ans que Berthillon essaye d’en extraire l’idée d’un sorbet à la vanille de vinyle. Je crois qu’ils y arriveront enfin l'un de ces jours, le cinéma n’aura plus alors ses dents de toujours, et les acteurs joueront tous dans des jeux vidéos, peut-être même avant trois ans. Rien ne presse on peut patienter encore un peu. Nous sommes de toute façon tous des ludovisiens bien tranquilles dans ce petit Saïgon-en-L'Île heureux.