mercredi 2 octobre 2013

254__Un de la corporation des traducteurs enfin parle et annonce sans égards :


un traducteur dit: 2 octobre 2013 à 14 h 05 min
Les traducteurs sont des gens qui essaient de gagner leur vie tant bien que mal, se coltinent très souvent des textes qui ne les intéressent pas mais qu’ils font semblant de trouver excellents quand ils échangent des mails avec les auteurs.
La seule amélioration de leur qualité de vie ces dernières années vient de l’invention de la cigarette électronique qui leur permet de travailler enfin sans s’encrasser les bronches à longueur de journée.

Le fantôme de Maurice-Edgar le décrypte sans retard :

En gros comme en somme le traducteur en 2013 est un pauvre vapoteur qui  ennuage des signaux en direction de la tribu des écrivains étrangers avec des molécules d’eau condensée depuis le simulacre d’un tuyau imitant mal un calumet de la paix. Quelqu’un qui possède une « forked-tongue », qui fait bonne figure dans la signature des contrats et des traités mais qui fume le rédacteur original de la charte puis le scalpe dès qu’il a le dos du capuchon du Mont-blanc tourné. Traduttore-traditore, vapoteur-papoteur, ça traduit, ça papote, ça trahit, ça vapote du lakota en anglais en respectant sur le papier les quotas. J’ai toujours subodoré que les traducteurs étaient de parfaits vampires de la vapeur d’autrui, celle des auteurs dans le cas d’espèce qui nous réunit. Marlon Brando en était écoeuré, victime d'un mauvais mal de terre dans son tipi. Le grand acteur rédigeait ses mémoires d'un vieil homme rongé. Il roulait lui-même ses feuilles de tabac sur et entre les cuisses de sa transductrice tahitienne pour en augmenter le gap. Autres temps. Autres humeurs. Autres agapes. Où l’on était fier du tapis de velours de carbone et de goudron qui donnait si mâle apparence à l’ingrat mou rose du fade intérieur des poumons qui trahissait souvent un manque d'accointance avec la tradition de la traduction des grands souffles autoriaux, pour ne rien dire du petit filet de vent chaud sifflant de la forge des Hépahaïstos de la nation littéraire qui se lèvent tôt.