mardi 13 août 2013

238__Un critique littéraire est-là pour faire son intéressant, de l'île d'Ouessant du Segalen tibétain ardent jusqu'aux confins des Ourals de l'oriental Ossian, il ne rechigne jamais à jouer des coudes dans les hommages.
La preuve en ces quelques faibles images :


Je ne pense pas que les traducteurs coréens aient jamais osé un : « La Jeune Park » pour traduire les beaux alexandrins de Valéry, à vérifier tout de même.
On s’extasie souvent de la musicalité des ces vers dont le courant marin au sang presque glacé dut mettre en transe le musicien André Gide, des lobes des oreilles jusqu’à la pointe des orteils, et l’échauffer très sérieusement. La poésie est un art physique, comme le piano.
Un léger sourire né peut-être de découvrir qu’un savant de l’année 1955, Maurice Bémol, consacra un essai à ces fameuses « Parques », que redoutaient même les déesses et les dieux, sans se priver d’utiliser beaucoup le poème de Valéry dans ses commentaires.
Pourtant guère de ‘bémol’ à l’horizon de l’amure de la partition valéryenne, très peu d’altérations dans le rythme, même si on a parfois le sentiment qu’une douce modulation imprègne les pages, l’émoi profond de la jeune fille de Zeus reste caché, y compris jusqu’au sein de la transparence abyssale de la confidence qu’elle livre.
Si l’amure est invisible — au rebours d’un autre chasseur de Parques maritimes, Saint-John Perse, dont les amers sont souvent prétextes à l’exposition de « moires », ces divinités qui veillent sur notre destin, beaucoup plus prosaïquement identifiables –, la musique du poème n’en est que plus libre et belle ; c’était peut-être son défi.