jeudi 19 avril 2012

114__L’impossible commence demain comme ne manquera pas de dire le prochain président de la République des vivres à distribuer, et plus si infinité, depuis les réserves impassibles des coffres de l'empathie comestible.
L’Impossible ne tire pas son papier de la forêt de Tronçais, mais des futaies pétrifiées du haut français d’une langue passée, passible de l’éternel retour que la société des chants des lettres garde au chaud pour les condamnés à la passion à vie du journal fabriqué à l’aube, du côté de l’autre soleil, à l’ombre du jaune filet de lumière que l'essence du jour effleure et puis imprime.
Glenn Gould aimait les chiens, Michel Butel n'aime rien plus que détester le rien, celui qu’il dit rencontrer souvent dans les yeux des bovidés écrasés par le plomb marbré des quotidiens.
Tous les deux murmurent et ne grondent pas, ils chantonnent à l'oreille de l'écheveau du temps qui trame mais qui déjà part en trombe, et récitent en eux le chant du monde, c’est leur musique intime qui les fonde, et alors ? quoi de plus naturel en sonde.
Butel vécut deux ans à Saint-Maximin (nous, on disait « Saint-Max »), marchant sur un plancher des vaches encore tout tremblant des explosions aux vives arêtes des bombes larguées sans frein à l’été 44 par ces princes du bleu du ciel sans tain que furent les B 17.
Les allemands cachaient ici leur « armes nouvelles » dans les carrières du calcaire qui saille en pierres de taille, entre les plis carrelés et les hernies de ses failles, celui qui nourrit énormément de monuments parisiens tant aimés du noble préfet Poubelle, ce Naute moderne de l’Autre Sequana qui coule à la vitesse d’un cheval au galop de romans écrits, à l'encre bleu-sel des larmes de Catherine Rouvel encordées dans les yeux pleins d'iris violets de Catherine Destivelle, comme des nouvelles.