mardi 3 janvier 2012

53__Ronald Searle capture en 1961 à son procès, les traits de celui qui cache dans les lignes claires de la banale ignominie de son visage, tout le mal qu'il a fait.
Son grand chat noir observe, sans les scruter, les vibratiles petits poils de la moustache invisible de l'accusé à l'evil tranquille.
Ce n'est pas le sourire niais et fol tapi dessous, dans le malaise en hyperbole, qu'il décèle, mais plutôt la brute pesanteur des lèvres de l'homme sans paroles, qu'il soupèse.
Ronald Searle et Jean-Jacques Sempé ont dix-huit vies à eux deux, vaille que vaille, them guys and their cats will never die.