vendredi 28 octobre 2011

7__Les seins de ma femme ont la peau si fine que je peux voir le beau au travers d'eux.
On croirait entendre le cri étonné du retour à la vie de milliers de noyés, lorsqu'on y approche l'oreille; certains Narcisse nus, mojadas et wetbacks du sillon grande, viennent s'accoster la rive de leur souffle, comme d'autres s'époumonent, sur des radeaux de papyrus aux voiles flanquées d'oseille.
Mais ils restent invisibles et discrets, leurs pas n'ont pas d'orteils et les digitales dans leurs cheveux ne laissent pas d'empreintes ni n'ont de reflets.
Derrière son plastron, mon laid bouillonne et dégonde la porte du coeur; il s'éparpille en Léthée au pied de son crêt.