samedi 22 octobre 2011

6__Il n'y a plus d'amandes
Les écureuils ont tout mangé
Mais j'en aurais en contrebande
Pour t'y faire goûter
Sans attendre l'été.


En cinq mini vers frugaux, le petit sciuridé volant d'Henri Salvador résume le romancero au réalisme gourmand écrit par le Grand lièvre de Murat, à l'amour mourant. Avec au front l'étoile rouge du ponant, l'anima totem du troubadour du Levant, au madrigal d'alto inverno et de suraube poignants, défait le noeud du bandeau mis sur les yeux d'un régime de lignes de joie ardent, que les larmes d'un cri de faune étouffé dans un mouchoir de pages blanches bâillonnent, et délivre, en héraut, le rouge de gueules des petits airs du Dit de Jean-Louis depuis les sources de sa Garonne.
La décimation n'était pas désirable, la misère du poilu restait déminable, hélas les abominables hommes fauteurs des nuages de guerre, pétrifièrent tous leurs câble, et coupèrent les ponts des cartes de leur table.
Les résistants sont morts dans les Vercors de France en Mercure du maquis de clémence.
L'enneigement de leurs Franciades recouvre les traces de leur combats engageables.
La marche des pas et l'épaulement des bras, restent fantômes aux lents tourments des tournants du coeur.
il faut savoir bondir hors du bosquet, cela n'est pas acte coquet.
Stèle éternelle à ceux qui furent tués au chant d'honneur.
Dans la neige de lait, à l'ancre fondante, du printemps d'occident, le lièvre grand saisit les balles des traits d'Audubon, avec les dents.