jeudi 11 août 2016

Dans les sables de la crue mélanotique



Rembourseront-ils un jour tout ce qu'ils doivent à la dette Geek ? La vieillesse est un sauvetage,
un renflouement de tous les jours,
les conquêts de leurs acquis à leurs Molène, Ouessant et Sein, îliens secrétages,
les acquêts qu'ils prêtèrent sur gages au prédit de leur zekkat et de leur achour,
justifient, garantissent l'or grec à la porte sacrée de la mer d'Iroise, étale -- comme chacun des huis que Charles d'Orléans, fatigué des Angles, fermait jadis à tout passage de tête de pipe ou visage --, aux lacs de laquelle ils font mine de lacer, graisse vive et déjà transparente, les muscles du sang futur, cérébral et charnel, qu'ils transfuseront vermeil dans les débours de leurs furies renouvelées héroïques.

Ô Jeunesse anomique

The passability of a sill

In the past, in the past, where the sun don't ever shine, I will shiver the whole night thru
De cinquante-sept à soixante-sept ans chaque homme, chaque femme, humides vétérans de la vie, abordent la rive d'un bouillonnement nouveau. Candides incursions dans le territoire de la neige, comme par moujiks, princes et princesses évaporés d'une théologique galactophagie. Tous les rouges de leur sill métamorphique se parent de virginales branchies. Le socle de leurs connaissances se défibrille, d'inédites stries, traits passés de bleuâtres à limpides, cabrent un cœur soudain nomade surgissant du désert de leurs aventures enfouies dans le sable des bétons accrétés d'une civilisation compliquée qu'ils pensaient immobile et non encline aux dévouements des possibles. Dédragonner les chagrins, dans les liens des liens pour les siècles des siècles, cavalcades en amazone, seins mûs bravant les clics et les flèches, déboutonnés, cheveux rêvant dans les chevauchées euphoriques, casques d'ivoire qui paraissent innerver la théorie des rencontres d'ultramodernes vertus, voici survenu pour elles, pour eux, la politique du temps internétique des ascenseurs. Sur le profil de l'aile sauvage, prennent des virages inattendus mais toujours droits, virent comme ciseaux dans le ciel de cire qu'ils désirent soie, vue du socle à mille cils battant, fantastique hurlement sourdine d'un cri intérieur soufflant sur l'urlár des pontons et des plages norvego-gaéliques de Edvard Munch. Très bien.
Pourquoi rejeter comme mauvais reflet larron le premier jeune informaticien bricoleur venu du miroir des vignes de notre vétuste aujourd'hui, quel parent n'a-t-il vu son enfant bâtir à dix ans son élémentaire jeu vidéo avec le Basic ?
Geek et nunc, ils construisent (à moindre coût) les outils dont nous nous repaîtrons demain. 
Comme un melhorament cathare qui ne dit pas son nom, que nul n'exige.
Les Geeks ne sont pas tous de la trempe des fous du Transhum, de la tribu du pseudo-peuple immense de la Silicon Valley, prêtres téléolopathes, incontinents Griffith de la Fashion-building (lesquels ne se privent pas de licencier, à rebours de toute logique, sinon de la réalité objective, les ingénieurs de cinquante ans), non, ceux qui peuvent vous exaspérer, ô doyens protégés de l'avenir, seraient ces adventices hipsters, commensaux d'un geekism pour les sots, adeptes des poutres apparentes en bois recyclés gainant tours d'esprits, adorateurs des ampoules LED Edison, protagonistes de l'Authentique, mot cache-richesse d'hommes mobiles, à demi-Morand, qui révèrent leur petit confort derrière les murs de lofts tendus des motifs d'un unique tableau, idées saines identiques et sauves conservées dans l'azote liquide de blogs qui n'abritent que la police linéale du sans sérif, paillettes de spores de dermes mises de côté pour les lépreux des savoirs indigents, griffures maigres et propres sur elles, sans gluten envers le meuble suédois ou allemand.
L'ingénu gaël-geek, c'est peut-être Edvard Munch qui en parle le mieux pour l'heure.
Jeune fille ou garçon, de treize à dix-sept ans, perdus sans succomber à la peur sur la plage des loisirs, au grand hier pourtant lieu de tous les dangers, de tous les moisir. 
Ces êtres courageux ne pindarent pas sur le Leitmotiv.
Ne faisons pas gorges chaudes à propos du jeu de Pokemon-go qui les force à sortir dans les rues, les fait fondre de corps. J'en connais un qui inventa Museon-go sur Androïd par pur amour du sport (avec pour principe de chasser les fantômes des personnages historiques qui furent attachés aux monuments et lieux culturels de la ville de Paris). Comme Munch, ils peignent la vie réelle plaquée sur le sol des sables mélanotiques, tressent des loups anges à même le ligneux des chaussées écorcées de leur bitume phalloïde, ne se complaisent pas dans le Scream, pas plus que dans le Squeak, ils sont à fond dans le Scratch (connaissent par cœur les semences comparatistes du chimiste fermier général des langues, Meister Étiemble), Kill Or Cure, lunar gnostic que l'on désAmoke, laissent sur la toile de leur vie toute neuve les traces des blessures, le lait noir du beau blanc, comme disait le chanteur des débits, leur est par le torse des choses, poitrine amie.
Comme au temps jadis du Petit Cochon Noir racheté par Leon Black, en compagnie des Strindberg du dérobement des rebelles aujourd'hui.
Et ne veulent certainement pas qu'on leur en fasse hommage. They munch everything harsh by themselves in their own silent mouth.


Seurat ne vit pas ne rien venir
Seurat vit tout

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire