mardi 21 juin 2016

La Divinoïde Comédie

Leona éteint la lumière du Nihon

Kanojo wa koori no you ni tsumetaï
You ni Shite kudasaï
Leona n'avait pas les émois épiniers.
Possédait-elle d'ailleurs seulement la colonne d'un moi ?
Certains guettaient chez elle les signes et les flexions d'un hypothétique sur-toi.
(Un reflet piqué d'éclairs en aluminium ficelés par le soleil que le tracé de lèvres désespérément muettes aurait volé à ses plissements et réverbéré vers son humanité satellite, la fouillant du grenier jusque dans l'eau, delà les stries d'un flambage subterranéen où choisirent de marner les circuits profonds de sa pulpe, à ses étages miniers.)
Sur les canaux médullaires de l'Osaka des terres incultes, sur les franges de la mer blanche comme est pâle le sable à molènes, parmi les fluides hermétiques du rébus que le Dôtonbori secrète, le manque de moelle est criant. 
Crûs, mais alanguis, les os longs du Kabuki flottent dans l'air battu par le pollen mauve des fleurs de gestes acquis aux marionnettes d'Hélène, druides d'un occulte et mince Bunraku, abandonnés à la cruauté grêle des vents faibles de leurs invariants.
Ni mugen nô, ni genzai nô, pas même un radical unknown no , un no future, une voie zéro. 
Non, cela devrait être quelque chose de moins pur, un impératif néronien, nero su nero, qui, étouffé, s'avorte dégainer un Qualis Artifex Pereo ! vainqueur avant le râle et les funérailles.
Le déclin de l'empire, comme un amer de l'amor atterri sur les âmes, d'Arlequin. La bipédie lucide s'accroche à son fauteuil d'asphyxie, se roule un rêve de retour au pays génital des Amas du sérail. 
Fin de la course à l'aigu des actrices, voix sombrées des acteurs, vrilles du contre-ut, déglinguage des basses nobles ou bouffes, un son de cinéma néo-muet mémétique, dans les répliques inertes de tremblements de peau dépourvus du moindre zèle pataphysique, aucun linéament ne conduit plus aux champs de la repousse des gènes égoïstes, même.
Dette du gésir qui ne mimétise rien ni ne projette aucune semence. Le désir n'a plus grand coffre.
Le besoin scelle ses demandes, laisse pourrir les ovotides des offres anciennes dans le petit dolce d'une rupine dormance.
Calme plat sur le front de la ride lorsque l'asthme du botox, qui s'essouffle sur la plage des injections pétrifiées, se maquille des mortes algues poussées aux narines des souffleurs de théâtre japonais, dont on ne retrouve nulle trace de pas sur le sable blanc de la remembrance. 
Les orages des instances commandant les mouvements vifs de l'âme se morfondent sans tressauts reconnaissables, du ventre de la Critique retentissent les cris fissiles des ex-flamines réduits au silence.
Le cheval d'orgueil s'est couché, faute d'aplomb et manque d'allure ont dévoré, hippophagique soldatesque, ce qui reste des téguments agglutinés aux feuilles d'un endosquelette dont l'arbre des physionomies va partir en fumée.
Qu'elles avaient de si près tenues. Brasier des contenances dans les corps semés.
L'enveloppe est sensitive à souhait, aussi profondément tactile que le sol en cuir de lichen collé sur le tableau de bord d'une Volvo sans Dux conducator
S'enfonce le caoutchouc des visages sous la pression des doigts désolés de ne pouvoir trouver l'entrée de l'antre inguinaire, les gants des André Breton sont contents d'effiler les poignets fins des Aragon Louis imaginaires qu'un podagre exquis dessine à main levée sous la dictée de Francis Picabia, dans les catacombes de Yodogawa.
Le renseignent anatomiquement ici toutes les murailles, tous les pilotis qui soutinrent les expressions faciales des nuages de verre puis s'écroulèrent comme des herbes fauchées sur les figements du Lebensraum flottant des samouraïs dont l'ossuaire du quartier ne recueillit et ne rendit que les tibias.
Même les longs phasmes s'essayent à sourire
dans les chilling fields de l'anorgasmie chronique.
Et leurs échanges ne se voient jamais trop beaux
dans l'anhédonie creuse des rapports sociaux
où l'on se regarde fuir, le temps de discourir.
Chaque visage a quelque chose d'unique,
résine de l'espace mise aux abots,
une menace lévogyre dans la mire
chirale trompeuse des miroirs du mourir :
Attraction fatale de la prose bionique.
(Tapé le 5 janvier 2016 sur Flickr.) 



Plaques de cuisson des expressions inductibles, noodles al pentimento qui ramènent la pâte humaine dans les bouillons gourds d'un chaudron pendu sur un foyer éteint, Osaka calling, sayonara Krzysztof, aurevoir Irène, quelle est cette trempe d'acajou, terre de chaux et badigeon, des vieilles façades du New Jersey, quels sont ces bleus, blancs, rouges brique desséchés dans ce double voile de Weronika épongeant La Cicatrice, quel est ce soleil ?

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