dimanche 5 juillet 2015

Δημοψήφισμα

407_ Les Ulysse et Thersite
à fronts renversés,
modulant les rétrospectives,
dans les remous de l'Iliade plus que sur les flots de l'Odyssée
se drapent dans l'injure et la contre-invective
en piétinant les mythes.
(Bye, bye, love.)

_Réunir les vivants, sommer les votants, faire saliver, sous le prétexte d'un référendum les contraindre au plébiscite, l'élicitation est une invitation à faire caresser dans le sens de notre électivité le pouvoir du peuple assemblé qu'aucune autre puissance de bonbon sucré ne félicite (ni d'ailleurs ne sollicite.) Donner du canon et de la spirole à boulets d'orgeat.
Ô, Alexìs, Pasteur des Guerriers et Chevaliers du Recouvrement de l'Impôt Sacré, ne crois-tu pas que notre action va justement nous κοστίζω πανάκριβα ?
_όχι, c'est un jeu à somme nulle. Nous dirons que c'est le genre de bonbec dont nous récupérons largement le prix de revient. Il devint bon que l'Europe du doigt rose de son écume cessât de nous astiquer la membranule. Pour une fois que ce n'est pas elle qui nous embecque le morceau de zan, nous ne nous priverons pas d'en user jusqu'au bout le ruban, et si la raison l'exige, en mal user selon les us et coutumes joviens.
Tout de même, ô divin Ulysse-Alexìs, lorsque tu frappas sur la nuque et les épaules ce pauvre Jean-Claude Thersite, Junker défroqué de ce qui reste de l'Allemagne d'origine orientale non encore ravagée par les mânes de nos chers anciens héros disparus du KKE que vous, toi et ton aréopage de ministres ailés, éclaircîtes de vos tactiques lumières aux moments décisifs des batailles continentales, ne redoutas-tu pas de soulever, par tes harangues répétées et la non-retenue violence à ton sceptre d'or en forme de trident zélé, l'ire populaire du conclave européen, de gloire moins doté et plus faible de mémoire que nous ?
_όχι, point du tout.
Vous mettrez plus tard cela sur le compte de mes prouesses.
Il ne s'est agi que de trancher en effigie une tête de noeud gordienne.
Gendarmer, fesser, morigéner un politicien à face de gueule de loup.
Ridicule sur le coup mais cachant peut-ête menace occidentale de type akkadienne.
Vous me remercierez de l'avoir marqué de l'infamant poinçon de la monnaie de sa propre pièce, vous m'élèverez un temple empli de prêtres, garni de deux ou trois prophétesses.
Ô puissant Alexìs, comme tes paroles semblent sorties de la bouche même de Zeus porte-égide, et comme fut marrante à observer la douleur du vieillard de Bruxelles en pleurs sur le sol, tombé dans le guet-apens d'un terrible accès d'anaphylaxie, les épaules gonflées d'une tumeur d'amour-propre sanguinolente à ses croûtes demi-molles, les lunettes fondues dans les vapeurs d'une hypersensibilité semi-turgide.
_Je reconnais bien-là votre courage mental fécond des exigences
les moins banales. Je suis tout à coup fier de porter loin le fanal
du phare de votre allégeance.
Car un nouveau spectre hante l'Europe.
Il a pour nom capitalisme.
Les Chaebols, les grands cartels, groupes industriels privés en compte avec les états qui les contractent, ne rêvent que de s'en débarrasser en bons lycanthropes.
Regardez ce qu'ils ont déjà fait aux pauvres esclaves affranchis des corporations enchaînées au fatalisme,
ces malheureux Uber Pop qui proposaient leur innocent Taxidi Sta Kithera juste avant que le couperet de la loi policière ne les estropie et n'achoppe.
Voilà, entre mille autres exemples, le bel effet du dogme européen que Bruxelles nous prépare si nous baissons la tête et acceptons que chez nous fasse brèche l'infâme invasion de ce genre de rigorisme. 
Pourtant, ô Alexìs aimé d'Arès, certains disent de nos vues
qu'elles sont aussi courtes que le jet d'une pierre ponce
remplie d'air de Moscou un jour de 1998 que bise et banqueroute s'en étaient venues.
Que nous sommes des maîtres-chanteurs, que notre réflexion ne pèse pas une once.
Les Européens, sur le séant tous en rond, envoient leur messagers
proclamer que nous faisons le jeu d'un second clan macédonien,
confit de loups gris déguisés en bergers plus ou moins passagers,
qu'en nous écartant de la Mère Europe (à laquelle nous donnâmes vie alors même que d'autres barbares déjà nous poursuivaient comme des chiens)
nous tombons tout cuits dans la gueule de l'hégémonie culturelle chère aux plus durs des régimes politiques mensongers...
_Nom d'un porcin méticuleux et dévoreur de bouches de marins
abandonnés à leur sort par le Dieu doux des océans,
cessez de parler de la sorte des beaux draps de nos lendemains.
Imaginer une minute que les européens malséants
d'aujourd'hui aient mis le nez dans un livre de Gramsci
relève d'un gigantesque comique de fabulosité,
et d'une conjecture digne de la plus minuscule des préfectorales éparchies.
Qu'ils nous laissent nous occuper de nos futurs Alexandre à cette heure encore moutonnés dans la moins mécheuse des nébulosités.
Ils avancent tout ça, piteuse assemblée d'hommes controuvés, pour nous contourner,
Ils se prennent pour des Démosthène,
bientôt ils jetteront dans les roues de nos journées
des Eschine, des prêtresses Théoris, des Antiphon, Python de Byzance et autres bâtons patronymes forgés dans le plus pur des procéduriers tungstènes.
Ô irréprochable Alexìs au coeur velu,
comme ton discours est le bienvenu
pour étanchéifier les fuites à nos peurs.
La Barbaresque hyperboréenne s'y connaît en vers trompeurs.
_Que cela ne vous décourage plus.
Il vous faudra dès demain déployer les voiles,
amorcer les tuyaux de vos cerveaux du salpêtre de vos regrets en surplus.
Nos vaisseaux devront loin voguer, dire adieu aux rives magiques de notre fabuleux plébiscite à rebrousse-poil.
Il vous faudra veiller, noble équipage,
à bien remettre à jour les sentences et maximes si chères à la troupe idiote de nos mercenaires utiles.
Leur rejouer la pièce, à ces mémés amazones et pépés hoplites, honorables correspondants de blogs amis et guerriers, qu'ils aiment entendre par-dessus tout -- tirades platement enfoncées entre leurs deux oreilles par l'énaction d'un vigoureux étampage --,
et ré-entendre toujours, jusqu'à ce que les ondes des voix de nos acteurs à leurs échos rutilent.
Déclamons une fois encore qu'au cinquième siècle avant, notre démocratie allongeait son ombre au-delà de minables trente malheureuses petites années,
que durant cette période nous ne nous déchirâmes jamais
jusqu'à nous épuiser à conquérir Sparte avec l'argent des Perses à Coronée,
taisons que déjà à cette époque nos possédants mille morts bramaient
à l'idée de régler l'impôt sacré, profané.
Que les gens du peuple, vrais draft dodgers devant l'éternel Arès, braillaient leur race pour qu'on leur délivrât plus de panem et circenses
dont aucun romain n'eût pu d'une seule vie concevoir se régaler.
Que notre idée de la justice fut, chez nous aussi, foulée aux pieds par un lot d'infinies bassesses,
sous prétexte d'égalité pour tous, surtout pour quelques uns, souvent dignitaires inégalés.
Taire aussi que la Grèce moderne mit quarante ans à stopper la dérive terroriste des assassins de l'Organisation Révolutionnaire du 17 novembre.
Je ne vous apprends rien, je récite l'habituel programme que l'Europe moderne veut qu'on proscrive.
Fêtons, frères marins, cette offrande à nous par les Dieux présentée, de quitter pour toujours les sombres hauts-fonds et les invisibles écueils de sa triste antichambre.
_Nai, ô divin Alexìs de l'espace.
Nous édicterons par-delà les monts et les vallées
ta pséphisma, merveille politique que ne renieraient pas les immortels de l'Olympe malins amateurs de tour de passe-passe.
Repolissent déjà nos ateliers les outils de jadis, comme le vote par galets.
Déjà l'aube aux soies d'arthrose
a jeté le gant de la caresse et mis sur son chevalet
ceux des récalcitrants que la noergie de notre ineffable prose
n'a toujours pas séduits dans leur refus de tout avaler.
Nos vaisseaux sont prêts à porter vers Troie tes items et tes lexies,
ô divin argonaute Alexìs.

Discussion :
Les Américains doivent bien rire.
Derrière le bâti, réel et qui porta certains beaux fruits, d'un marché commun détenteur de l'étendard de la libre circulation des biens, L'Union Européenne glissa un agenda politique qui devait faire pièce à l'hégémonie culturelle et économique des USA (qui firent toujours plus ou moins office de repoussoir, d'idoine canalisateur de haines.)
Pour l'édifier elle s'acheta, sur le marché devenu libre des drogues et des potions, une conduite de spores.
Grignota une multitude de champignons agglutinogènes et nous fit passer, de gorge en estomac, l'ingestion de son permis de nous conduire jusqu'au bout des littératures du légiste de l'ennui.
Aujourd'hui, pédale appuyée sur le bolet et chaussure coincée dans les volets, elle se regarde tomber, les yeux grands fermés mais les mains presque sur le volant, de voiture en marche, trop heureuse d'avoir abandonné au cyborg administratif la volonté de son savoir ou pouvoir freiner.
"I'm sorry, Dave", c'est ce qu'on entend désormais dans les couloirs du bâtiment de verre, prêt à amortir la course du bolide fou, encore à l'ancre dans un quartier dédié de la ville de Bruxelles, banlieue d'un Waterloo redessiné par Grouchy dans l'esprit de nombreux politiciens d'opérette français à tête de chiens andalous.
Franck, homme-enfant portant chemise blanche sans mâle cravate, d'origine grecque, semble devoir être lâché dans le vide sidéral.
Son cas n'est peut-être pas unique, l'Espagne, l'Angleterre et la Pologne (les deux premières pour des questions de séparatisme interne, la troisième en raison de son histoire tragique avec le voisin russe) préparent les modules de secours en prévision d'une extraction dans l'urgence d'un danger létal.
Faut-il s'étonner que les peuples infantiles se révoltent, à la mode spirituelle des jacqueries françaises, devant tant d'idées fébriles, d'hybris, et de manque d'une véritable charte mutualiste de la part du parent UE qui, bistouri levé menaçant les cordons de ces membres minuscules qu'il faudrait bien un jour au niveau de la bourse drastiquement apocoper (comme abandonnés par leur mère sur le seuil de l'église de la Charité), se sent obligé de les exhiber tels des confetti d'un insignifiant pétale ?