samedi 7 mars 2015

Un vague sentiment de muerte

À Christine D.
376__À tous les hymnes aux seins blancs, mains dévalées plaines
l'Èbène Kapuscinski dévente, aux mines d'étain,
voiles gorgées de zinc aux galeries souterraines
Montanelli prit Fatima comme on prend ambre
qu'il retendit aux Ascari érythréens
je passe un drôle de weekend à lire hors la chambre,
à l'arrêt dans ma voiture, là où elle me mène,
partout, regorge livres déesse Kindle aux mille membres
signes noirs écrits sur la route des os d'une main
le dernier Stasiuk énamouré de Hart Crane
lui qui fut jadis le Kerouac de demain
je lis le Despentes tome un, son héros qui tremble
et dévore la vie Maleval que Maubert étreint
découvre Grochòw, Milosz est toujours sans haine
les sous-textes de Vernon lèvent les vannes et cambrent
les vols d'ange du corbeau blanc d'Andrzej à mes veines,
la lecture est-elle abondante faiseuse de gains ?
le sang de Sénèque pour Néron reste dans sa gaine,
le plat liquide des encres stoïques fait antichambre
dans l'espace second de Czeslaw et fauche regain.