vendredi 30 mai 2014

"Beau qu'à ça", (ou les odes au derrière de l'houri, par S.Beckett et P.Valéry)


a shiver convulses Madame de la Motte
it courses it peals down her collops
the great bottom foams into stillness
(S.B. Sanies II.)








331__Mai 2014, jeux d'épreuves sur l'infini, feuilles volantes que lancent des petits becquets fous d'imprimerie, noeuds de mouchoirs en lin sur des mots privés, garrots défaits sur deux veines bleues versées à la pente courante d'un marbre de mascaret, deux écrivains, deux correspondances déterrées neuves, asséchées, comme des fleuves hors le lit, Beckett, Valéry, l'un, et cela depuis Whoroscope, pétrit dans la sienne l'idée du vide et du rien au pied du bottom féminin, "Belle-Belle" amorce des reins, libelle de pénitence de l'homme, alternative au grotesque de la vie humaine depuis au moins l'avènement des épiscopes, terre faste et mer native, louvelle au mât d'une autre Rome, aucune entorse grecque à la règle intime qu'il se donne latine de dire le principe de sa franche et sublime réalité, autour de la colonne du sang chaud de son pénis intérieur dressée comme la borne ultime d'une chaussée de Brunehaut, Beckett écrit le bruissement de crépitacle du fruit de la toison qui se blottit, telle la macle, jusque dans la mirifique boucle du doublement de la peau d'une chair rendue foison par les esses des virages du dos, pour l'autre Valéry, l'accès au rez-de-jardin est beaucoup plus problématique, le derrière demeure le majeur non-dit, une main sur le frein, un doigt sur l'arrêt, personne chez lui ne pénètre le chemin, du haut de cet impérieux dictum, périsse qui l'enfreint, notre Paul, qui est aux cieux d'une poétique de l'émotion factrice de fatum, delirium d'une secrète Illyrie, n'est pas prêt d'en décrire, du gourmand destin -- décharnement du pas déchassé de la raie de Chardin -- les mets inanimés, "s'en pourlécher, jamais, s'y pencher, per me licet, toujours", voilà l'enjeu du parcours, tabou d'un homme ivre de peintures de fesses, jusqu'au jour de sa mort où, après le dernier souper et proche du dernier repos, ses dernières paroles, comme elles se rapportent, l'exonérèrent de serrer les sphincters d'une retenue de mots-loups, dans la jouissance de l'épiphyse qui dort, volière de murins, de cornes et de cimeterres taurins, naquit l'heure exquise de leur ouvrir enfin la porte : "je suis devant ma bibliothèque, quel jeu de rôle, tout ça pour ça, plus qu'un beau cul toltèque, rien ne m'importe", dans ses missives remises aux ombres de l'onde nous voyons un homme à fond de creux crever d'amour pour une jeune danseuse des lettres blondes, de trente ans le souci de son cas d'être au monde, Jean (lire Jeanne) Voilier le crucifie sur pied, Valéry devient une île de Croix sur le blanc de l'océan que la tempête du béguin lessive, pendant ce temps Beckett écrit, Beckett décrit et désécrit, combat du monstre taiseux contre le chevalier diseux, ses plis ne restent pas à quai, une voile noire lui fait un sourire de baie, requête d'un serment, c'est un pirate qui a rendez-vous avec un booty plaisant, il a le rouge de l'Yseult aux joues, un fin filet d'hématoïdine lui griffe le visage comme la racine de feu d'un ceps de l'Anjou, "qui mord dîne", l'Ankou lui plaît, il aime ce que la mort lui fait, c'est "L'Homme qui Dit," Frans Hals est un as, de Haarlem à Paris jouir de la vue d'un nice butt est le signe de l'anamartésie du Christ en lui, et il est bon qu'il ne soit que beau qu'à ça dans les brins de l'ardier d'une dernière émeute, en va-et-vient, de l'ensouple du soupir plongé dans les tissus et les chairs que martèle le divin asse du silence.