jeudi 24 avril 2014

Flow berth



Pour Emma
326__Le chevalier Flaubert en Pléiade, c'est un peu Mircea Eliade en pull-haubert
sur la plage, écrasant les solens de son passé par myriades,
voilà deux nobles culs-blancs ou combattants trobaires.
Deux oiseaux limicoles videurs de polders absolument contre laisser trace et vestige de quelque matériel tombé de la benne génétique,
des Quijote traquant le codage du vent numérique
qui ravage les champs desséchés et les estrans solidaires
du papier blanc de bible humide comme le chant magnétique.
Flaubert en Pléiade c'est dire adieu au bluff universitaire,
c'est mettre un coin dans les pâles éoliennes de la critique,
une prise de respiration dans la prière hors de portée de ses moulins aptères,
c'est pouvoir lire avec les poumons de la vipère péliade,
dans un souffle court ou long que maîtrise la lecture panique,

c'est écouter l'appel d'une pensée à l'aubade d'un style qui vient de l'archipel des Louisiades, en passant par Trouville, chasser la marée de phosphates des flambards pathétiques.
Lire Flaubert, c'est se pencher pour ramasser la mer
et la tendre à nouveau à sa bien-aimée qui l'avait un instant quittée des yeux
pour répondre à un vieil homme, il disait se nommer Homère ou même mieux,
cherchant où mouillait le bateau de madame Schlésinger.