vendredi 3 janvier 2014

Coma, comme en `14

283__La troisième guerre mondiale a-t-elle commencé à Méribel ?
Depuis les derniers jours de décembre de l'année précédente,
l'Europe automobile retient son souffle dans les tubes d'un respirateur artificiel,
les circuits de la ventilation soumis à la pression de l'information pendante.

L'Archiduc de la vitesse et Prince des pilotes Michael Schumacher,
est désormais tête nue, Blöz, dans les mains du gardien de son ange intracrânien.
Même gravement blessed, pourra-t-il remettre l'horloge au bon horaire ?
Le conducteur allemand tombé sur la terre de France va-t-il faire glisser le continent du Bien

vers un scénario magyarò-autrichien ? C'est la bloße Frage, celle qui fait trembler
les concessions étrangères et brûle la langue des constructeurs multinationaux.
Dongfeng Motor Corp, comme jadis avec Peugeot, s'est allié aux entreprises Renault,
Volvo Cars s'est vendu, comme un renne aux Samis, à la holding Geely, d'emblée.

Daimler Benz se sent par la Chine floué, BMW sur sa Mini s'est recroquevillé,
Goodwood et Swindon sont ses derniers comptoirs extraterritoriaux.
Ferrari, son ambassadeur touché, sur une piste mal damée fauché par un sournois rocher,
observe d'un oeil horrifié l'endiguement lent mais concerté de la Fiat par les anneaux

d'un implacable vent d'est.
Comme en 1814 et 1914, 2014 sera-t-elle la terrible année décisive du siècle?
Les chancelleries rétromobiles s'automotivent et mobilisent à tours de volants lestes,
L'Occident du ski de Michael Schumacher n'est plus qu'un rêve, une épectase inquiète,
a total car wreck.