dimanche 26 janvier 2014

290__It takes two to tango dans l'honneur comme disait le dernier Django à Berlin.
En dix-neuf cent quarante et quatre on laissa brûler les Zigeuner sans leur tendre la main.

Nous avions tous les doigts couverts de cendres de beurre.
Les poignets liés dans le dos
nous firent pleurer toutes nos humeurs.
"Nous sommes tous les gadjé d'un Badjo, médusé par nos airs sur son radeau,
nomades de l'amer sur l'océan de l'Indo, coulés au fond des puits de la peur",
tairons nos consciences à leurs directeurs.

Monstres goyim bien au chaud effroi dans la gentilhommerie qui dîme nos moeurs,
nous portions les traces de griffes d'érotidies spectrales sur la peau.
Nos poignets de faux-suicidés suintaient tel le jus âcre des fleurs
qui mâchent la mémoire des Roms laissés pour morts loin des murs de Paris à leur dernier saut.