jeudi 28 novembre 2013

Incivil portrait impossible de K. de M. fait au réveil dans le dernier quartier de nuit qui mène ou non à la ville




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Elle s'appelle Karine.
 Parfois la douce haleine de la nuit lui écrit jusqu'à perdre l'halo des Aline.
Pour qu'elle devine les forces du speed-dreamin'
qui plissent d'infini le tissu de lin des étoiles à tous leurs spins,
le volume des rêves grossit à l'envi
le vent stellaire d'exolunes de fantaisies.
Les Aquilons, les Vendavels et les Khamsins
nourrissent des visions carinales halophiles,
le sel du soleil sur le bout de la langue résine
le goût du sommeil qui veut alors qu'on imagine
les formes que dessinent les seins subtils,
 dociles comme l'élan de la sève des simples,
 de Karine de M*********.

Au grand midi de BFM TV, au long spi,
ils respirent, sur le bulbe d'étrave de la lumière havée
des dépêches et des avis,
 comme deux invisibles voiles mandarines.
 Souffle un grand rire bleu de fjord dévalé
dans la Carélie des yeux de Karine.
La vague bleue des brisants de la large poitrine
l'emporte frémissant jusqu'à ses narines,
puis en présente des nouvelles dans la vitrine.

Elle me rappelle une fille du lycée Jules Uhry
qui habitait Senlis et semblait seule dans la vie
depuis qu'elle avait quitté ses natives Yvelines.
Elle s'appelait Ann-Christine.