vendredi 5 avril 2013

Le Beau Boudin des Ghâts



208__Boudin, c’est le peintre des ghâts de Trouville et de Deauville qui nous montre les intouchables normands shivaïstes faire leurs ablutions de nautiles dans le civil du bleu du ciel et le céleste turquoise de la mer, laver le linge de madame Schlésinger, prier, trier les crevettes et peler les pommes de terre afin de les transformer en frites ou patates robe des champs pour le restaurant « Les Vapeurs », antre de chaleur et de bonté.
Boudin, c’est un Passage to India qui nous touche à l'aine, un bout d’Inde qui frappe aux portes des Roches noires, là où gît le touriste qui voulut être roi de la mémoire de l'occident, c’est un E.M Forster de l’huile qui fait couler l’ancre du temps jusque dans les abysses de l’indigo de tweed de la baie de Seine, là où dort un vieux mais encore vorace artiste kraken, un auguste squid qui a toute la chaîne de ses dents.