vendredi 11 janvier 2013

190__Il faut pousser papa, qui est un Finistère, vers la mer. Vu qu'il ne s'enfonce plus dans la mère, il faut l'aider à plonger dans les flots amers de l'Armor aux mille armoires à tiroirs d'amers. Il est devenu cap velléitaire, péninsule atrabilaire, embouchure inutile à nourrir et satisfaire, un nez bâché par les peaux mortes de phéromones qui dorment en soulevant le sable du voméro-nasal d'un rêve de parfum perdu, aux cellules olfictives honoraires. C'est de la fécule de p'homme de terre, de la graine de soleil vert, de la pellicule de fantôme sépia fané par les éclats d'argent de fades hivers. Ce n'est plus qu'un mec rongé par la lueur de braise lubrique thanato-réfractaire qui lui rappelle les bons temps, toujours vivants dans le regard aux sages rubriques de ses dédicataires. Voici venu le moment de produire le numéro de l'eulogie du pain bénit, offrir son corps, défaire son âme, larguer l'esprit, saupoudrer sur le chemin qui s'ouvre béant devant soi les quelques miettes de cette euthanasie qui fond sous la langue de la mère et que l'on dit douce au désert.
Il est devenu bouche inutile à mourir, le père.