dimanche 25 novembre 2012




182__Le réputé blogueur de la République des Livres rompt la chaîne qui l'attachait à son lac naturel, sape le fil qui reliait sa cheville à l'usuelle mappemonde, pilonne l'astragale qui le soudait au talon d'une habituelle ronde, brûle le papier d'un rituel, et rend officielle sa migration hors des terres devenues froides du quotidien Le Monde. En attendant son arrivée prochaine sur la lagune aux eaux plus chaudes et moins roides d'une île souveraine, aux vagues airs enrochés à l'archipel de la Sonde, sur le sable et les coraux de laquelle il espère fonder Cité, Parlement et Législature, le héraut s'échappe comme un lièvre phrygien et annonce, depuis un mystérieux repaire, peut-être néo-gracquien, par le présent faire-part arrachée à l'onde blanche d'une page de site en construction, le mariage harmonieux de sa pugilistique passion avec l'entreprise artistique de pacification qu'il mène depuis toujours dans les paluds des milieux millénaires de la littérature. Assiste-t-on en direct à la création d'un nouveau sport, à son commentaire ainsi qu'à sa critique littéraires, peut-être à sa caricature ? Ce shadow-boxing l'enfonce-t-il dans les marais d'un sur-place ou le place-t-il plutôt devant le miroir d'une glace que quelque chose en lui voudrait qu'il fracasse ?
La pugilature, Belletristik pugilatoire, est-elle jubilation obligatoire et doit-elle être considérée comme l'un des nobles arts les moins fadasses ?