mercredi 5 septembre 2012

163__Révélation trépidante dans le journal Le Parisien de ce matin : l’un des jurés du Goncourt serait un dangereux insomniaque qui ne s’échappe jamais de l'Egypte du cabinet de lecture qu’il s’est sculpté, dans le bois de sa bibliothèque en chêne massif poussé en forêt de Dante, feuillé d'yeux d'Hypnos, en forme de crypte. C’est Bernard Pivot qui lui envoie du pain et du vin, par pneumatique, afin qu’il reste gai et vaillant comme un Leopardi dans les souterrains de Recanati, autre amoureux que les livres laissaient sans répit ni dépit. Peu de lecteurs voyaient pourquoi il serait ce dangereux solitaire, puisqu’il demeurait à domicile lire jusqu’à brûler le bout de la chandelle de l’Inuit, par les deux hiboux de la nuit bipolaire, celui des feux de l’aurore, celui des cendres du crépuscule. En quoi constituait-il une menace pour la société ? Le danger sonnait précisément à quelle heure ? Le tir de son horloge interne avait-il du recul ? Ils n'étaient pas nombreux à bien saisir le fond de l’article de Pierre Vavasseur…