samedi 19 mai 2012

Dormition's log # 5


Un matelas en mousse à mémoire de forme, cela est bel et bon grimoire à points de pression pour les articulations, un nirvana pour la colonne vertébrale en mal de norme azimutale, heureuse des oeuvres, livrées sans concussion, de ce censeur à percussions et autres vibrations. Ce cousin de la brousse polyuréthane naquit des amours des coussins de protection des vaisseaux de la NASA qui n'aimaient pas les secousses sur les chemins du sang battu de la céleste savane. Ètourdi par la gloire de cette illustre descendance, il étouffe et aspire depuis, plus que de raison, en un souffle négatif, tous les efforts musculaires produits dans les moments de passion de la vie sexuelle que l'on recherche et pratique dans l'épaisse combinaisons des positions du sutra, à son acmé horizontal. En toute connaissance des creux élastiques dans la visqueuse dépression et vaporisés dans la suppression anticlinale le matelas débosselle à tour de bras.
Mais voilà, boire à la source du sommeil de dormition ou faire jaillir les eaux de la reproduction, il nous faut désormais entre deux fonctions, choisir...