samedi 19 mai 2012

129__ J’aime lorsque un écrivain forme bien les liaisons à l’oral dans son oeuvre écrite, c’est si rare dans les milieux littéraires, surtout dans celui du journalisme où le rédacteur en aval, perd souvent de vue l’enchaînement mécanique des idées qu’il soupçonne anémochore dans le grand vent flou porteur de sa pensée pléthore. La littérature oblige les écrivains les plus crânes à former leurs mots sur le mode de reproduction de la bardane dont les bractées de l’involucre s’attachent à sauter sur le premier lecteur attentif qui passe sans esprit de lucre, pour ne plus lâcher le pelage de ses yeux d'un millimètre en leur pâture.