lundi 16 janvier 2012

55__« Robinson Crusoé retraversé »,  annonce le critique littéraire, sur son île d'ivoire, à l'humus rétroversé. 
existe-t-il des chemins de « retraverses », des raccourcis vers les longues laisses de mer de notre passé, dont nous pourrions ramasser les débris (coquillages de pagures où l’on abritait ses amitiés croquées par les Fantin-Latour, algues séchées et tressées de nos idées qui avaient la vie dure, bois flottés de pilotis des chalets de nos amours, os de seiche de nos quatre volontés), et à l’extrémité desquels nous nous ferions face, nus comme des Robinson à la flûte, superbement décolérés, au lent tempo d'ions longs, ou habillés d’une nouvelle éthique, à l'Héloïse ensauvagée d'un cantique de Salomon, avec en écharpe autour du cou, le don d’une attraction envers les uns et les autres, comme l'aurait, selon qu'il serait du clan d'un Garp ou d'un Harpo doux, un Vendredi en rut.