30__Quand la Chine s'éveillera, elle fera la vaisselle, comme tout le monde.
Elle aura les mains vassales de la grande algue épithalle, dans les eaux jaunes qui gorgent ses vallées sombres.
Les bassinoires et les timbales de la corruption seront de flottantes pierres
tombales en faux-ponce.
Ne s'infiltreront jamais dans les failles de l'oubli des sources jaunies qui
foncent.
Elles danseront sur l'onde comme des petits bateaux qui vont sur le dos.
Les gavials ne cracheront pas sur quelques os passant, dépassant de la crête
des flots.
Plus aucun Chinois ne sera rouge dans le tir de barrage du désastre.
L'état de droit, membre manquant, esprit fantôme, sera le soleil flou qui
refroidit la rive du monde social, glaçant, par le côté certain de son immonde
adret versant.
Flottabilité d'épreuves de chiffons pour le Yuan dévalant, graphique, dans la coulée du
trafic de piastres d'obsolètes astres.
Débilité chronique des miasmes de l'autre empire, aux dettes idolâtres.
L'éboulis tressé de la grande natte enrochée, tressaille sur pied.
Sa voix de muraille est un grand cri de papier.
One stone fits all, pierre d'alun Peyrefytte.
L'éthos de défiance a tremblé, il n'y a plus de fuite et le vacarme s'effrite.
Le silence paraît.
Entendit-on jamais reparler Cathay, par la voix d'un Français, d'un
Outaouais ou d'un Montagnais ?
(La braise du conseil des Trois Feux du Tao avait fini par partir fissile dans la
glaise liquide du tribut des Trois Gorges de Mao, retournées à l'état sauvage par la volonté du Palais.)