mardi 26 janvier 2016

Vers les insatiables reconnaissances faciales

458_ Vaincre l'inconnaissance psychospatiale


En route. Positionnement du globe oculaire
dans les contraintes géostatiques pansues
de l'apophyse à ridules sur l'os malaire,
les stases de sang séché du rire sangsue.
Ada Lovelace, par le calcul préconçu,
traque les regards de taupe des happe-chair,
objectifs de caméras, lignes d'univers,
coefficients bi-faciaux courbés et bossus,
et tente de remodeler ou de retendre
le visage d'Anne Boleyn gainé de cendres
dans l'âtre, algèbre d'un booléen trépas,
restes d'un repas d'où s'envole à tire-d'aile
le sonnet d'Arvers comme un faucon crécerelle
que traits de revers avivent, n'estompent pas.

Robophilia :

Les détails appellent les détails et le diable s'épuise à se falsifier lui-même derrière l'éventail lorsqu'il hachure au gras de graphite 2 B les mines de son masque qui tombe sous l'effort. La détection faciale semble sur le point de s'inviter partout, nous pouvons déjà sentir le bord de fuite de son aile nous caresser les joues. Nous ferons-nous sauvagement bientôt, ou peut-être encore avec une certaine délicatesse étudiée en amont dans de lointains contreforts, spammer en direct à la sortie du métro, indiquer le chemin d'autres vitrines, passage obligé s'auto-glauquant vers d'autres surfaces vitreuses rivales du figement ? Cette aimable manière de reconnaissance montre gros volumes d'atouts, a des arguments. Personne ne fit défection. Le vieil entrisme et les antiquailles du crypto ne lui faisaient pas peur, techniques appartenant au passé qui jamais ne connut, sur ses archaïques écailles, les frôlures du dépassement, mais combien pesaient-elles en terme de plus grand commun diviseur des pixels du portrait, qu'offraient-elles dans l'affichage des valeurs de noèse, de quel équilibre pouvaient-elles affecter se ressaisir dans les valses irradiées des algorithmes de sélection et leur routage fibré de verre instantané ? Que faire demain de leur nonchaloir ? Dans l'espace de copie, à chaque itération, les deux vieilles filles de l'ex-scène politique, entre les cordes noires, dernières larmes des harpes de leur désabusement, s'en prendraient plein la transparence et finiraient par aller bi-partitionner la douloureuse absence de classement de leurs archives dans les tavernes du gris et du noir où les bits du monde informe antique se colorent aux courants des fuites de mémoire, lumineuses et blanches comme lorsque s'annonce la perspective d'un retard léger de la part de la mort.
(Toujours descendre dans les paramètres, en évitant de se perdre dans les couloirs de l'insoluble théorie dite du nearest neighbour, chercher, dans les algorithmes échoués sur le sable des goulots d'étranglement, l'algo le plus beau, celui qui fait engranger le plus de feedback. Sans se presser comme le zéro, toujours bien chaud dans la binarité de grande splendeur. Obliger les Hommes à détendre leur âme devant l'objectif, dans le beau geste de la surjection de soi, sur le tapis roulant des fonctions récursives, qu'ils donnent le graphe de leur visage dont les volutes des abscisses ne feront plus jamais tomber les feuilles. Ployer, sans la moindre brisure, dans l'oeil ultramarin du perceptron multicouche qui stocke toute donnée du monde infra-mondain redondant comme le tracé d'une inscription sur une tombe.)
Voilà que les machines peuvent, d'un doigt de recherche, explorer les attitudes adossées à nos consciences.
Ces fouilles s'appuient sur la théorie du tri rapide, un Quicksort de magnitude, un séquençage algonquin grandeur nature des algorithmes caribous, points de sudation broutant le mini poil et le duvet infime à nos arêtes émulsives, de la gorge aux oreilles en passant par le nez, une dendrométrie des peaux diurnes et des fourrures nocturnes internes de la face, des racines des dents jusqu'aux cheveux houppiers.
Nous palper les terminaisons, s'inviter chez nous à l'ouverture des noeuds, l'Arbor digitalis nous désire comme des nombres entiers et nous pénètre d'une simple pression de la lumière, fait le grand tour de notre intime Italie, limeur de nos rémanents verveux, Total Treap Advisor, retourne chez lui fort d'un rai solaire à gros revenu médian.
Il s'épanche, parle aussi de voir en nous les paysages laissés par les puissances de la nuit.
Ce même doigt prolongé effacerait, après l'avoir comparé dans les sommes chronophages des instants de l'Ethos mêlées à l'espace magnétique de Traumatos, le mandala de sable dessiné par les rêves, de son souffle digital les rassemblerait en un tas pour les jeter aux lits souterrains des rivières citadines. Se ménagerait possibilités accrues pour qu'ils soient ainsi répliques implacables de ceux d'hier.
À. Grand a fut reconnu égal à lui-même dans sa valeur faciale avec son petit faucon crécerelle sur la tête.
Les glaneurs de cellules mortes respectaient les paires ordonnées et n'étaient peut-être pas que de vulgaires ramasse-miettes.
À. Continua de rejoindre Charles Nodier à l'Arsenal accompagné de son rapace, Restif hélas était déjà mort et l'envers de l'image faciale de sa petite Justine avait supprimé le hibou, don de vue perçante dévoré mouillé par les brigues des lords robots, de ses armoiries. Cet après-midi les caméras capturaient encore des personnes se rendant à seize heures chez Mallarmé, un doigt leur murant les yeux lorsqu'ils marchaient riverains sur les pilotis, à l'horizon tremblant, qui défaçaient la reconnaissance du ruban des servitudes de voirie.
La main invisible de Smith démultipliait-elle les doigts du droit, les vieux enthymèmes se noyaient-ils dans les canaux secs de leurs anciennes prémisses ? Les nouveaux arraisonnements fascinateurs les dispensaient de donner de la voix.


The invisible human resin will not give in
nor resign

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire