mercredi 9 avril 2014

گلشیفته فراهانی

À Sophie Avon

321__Golshifteh Farahani
under the pear tree
lisse ses longs cheveux bruns
dans le grain fin du film de la nuit.
Un cerisier dans mon jardin
s'est épris du vent de l'esprit
qui tisse d'yeux amoureux
les cérémonies d'Hanami.
C'est après le toucher de l'hélice
qui se coucha dans l'orbe solaire
propice au vertige des sens qui mènent
au leurre les chercheurs d'épice
que le doux shift des fleurs eut lieu.
Elles aspirèrent la lune à faible lumière
comme la neige d'Alaska les photons du semen.
Ce matin le circuit de la sève
les reposait des chemins de Samarcande
-- terre d'un vieux conflit qui n'était plus qu'un râle --
faits en rêve sous la canopée des étoiles.
Le prunus محلب m'élève en sépale
vers le pollen de ses iris en amande.
De son coton villan il file sans trève
l'appel de Taurus à l'oeil nu de sa spirale.
My sweet pepper land, à jamais Kurdewarî,
où Baran et Golend s'aiment dans le lit de Devî
D'Alep à Batman, de Mahabad à Bakhtaran
dilate les pupilles de Golshifteh far away dans la nuit.