Dans les émois surets
246_ Pour moi le Sureau est trop peu court et le Moix pas assez long, la littérature a pourtant besoin de romans extrêmophiles décrivant des trucs vécus à la dure, au comptant, des pages et des pages gourdes aux appendices oblongs, trois ou quatre feuillets écornés par la tourne, à maigre ramure ; les éditeurs des deux écrivains les ont fait s'arrêter en route en milieu sûr, bien contents de leur petit tour de passe-passe sur un bateau ivre gentiment spasmophile, parce que c'était court, parce que c'était long, parce que c'était lui parce que c'était moi, Sureau et Moix sont des collègues de bureau dont on a fait des amants latéraux aux voix de Debureau sourds comme la peau du bois qui n'en perd cependant pas un fil. Laisser boire le papier aux grandes eaux du vin de noix n'amollira jamais la soif de voir la toile du hasard s'imbiber d'un doigt d'une petite cure de jus de sureau.