lundi 6 août 2012

159__L'Immoraliste, c'est un livre écrit à l'encre de cinquante mille nuances de styles de gris. Impossible d'en faire la "grise anatomie". Le soleil de la monotonie ne luit pas du scalpel sur lui.
"50 shades of grey", c'est le bouquin d'Erika qu'on lit sur la plage de l'ennui pour se dégriser du stress de la suie accumulée jusqu'à l'envie, jusqu'à la gueule de l'écume en filet blanc sur la pochette du costume des jours, pendant l'année de travail, à l'office grisâtre. Il nous émoustille trois minutes ou quatre, et puis nous laisse choir comme une vieille chaussette pleine du tartre des nuits anthracites d'une vieille fille frigide, comme un bloc de grès, sur le sable frais, où passent des vieux garçons aux effectifs cumulés. Nimbés dans un paraître anglo-normand dont le quotidien des averses d'ombrelles, sèches et retournées, de leurs manières affectées ennuagent notre vide par leur grise mine -- qui peut soudain prendre des airs lorsque perce le soleil gras de leur érotique surmoi au goût sucré d'une exotique fine --. ils passent et trépassent au large du roc de notre amour, fort comme l'Ouessant grand-breton dormant dans l'albâtre, et voient, pour la première fois, leur sang se boire dedans.