jeudi 22 mars 2012

87__En France, tout commence et finit par la chanson "Killing an Arab", de The Cure, L'étranger-qui-n'en-est-pas-un meurt d'un saut de fenêtre et, de l'éternité, n'a cure.
Il meurt sot, comme Meursault.
Condamné à être la mort flottant dans sa baignoire, qu'il n'a cessé d'alimenter de la vaine saignée de son réservoir d'être, jamais ne l'endort...
Pour toujours orbité dans l'oubli, il fuse vers le vide avec toute sa capacité d'emport.
En lisant le roman de la vie de Merah, Marat de salle de bains et sa propre Corday du petit matin, tous auraient aimé qu'il mourût à son projet beaucoup plus tôt, dès le début du livre au récit de faux-oblat, en fait de saut de page, tous auraient volontiers échangé le choléra des actions d'un dévot contre la peste sage de quelques mots.