mercredi 14 mars 2012

84__Claude François était un moine-chanteur de Shaolin qui dansait jusqu'au bout de la nuit, pieds nus, au fond des boîtes et des puits de mines de kaolin.
Il chantait, en soufflant le chaud effroi de la vieillesse, dans le verre de l'alexandrin, cherchant la mark twain sur les fluides transparents d'un nihil profond comme la peau de l'eau à la surface du bain, bandant l'arc de sa voix tel un discobole chinois qui lance son Qi-i dans l'envol de la flèche de sa main.
Il chantait sous l'appui des tropes de l'en-soi et faisait danser les jeunes filles jusqu'à pluie d'heures ; avec lui, elles entraient dans l'enstase de leur samadhi parfait, comme dans du beurre, en un sabbat de blond Samson aux cent sabords de cheveux de miel frais.