vendredi 3 février 2012

61__J'aimerais être à l'automne de la vie, avoir déjà un pied dans la fontaine de souvenance, et voir, du haut d'un belvédère de papier buvard, se tortiller de langueur tout un chemin de lavis, le voir aussi se fondre dans la torpeur de hasard d'un delta de convenance, pour mourir en truite factice sur le sentier de tous les naguères, nageant, de flanc, sur des restes de sable de silence brûlant qui couvrent le sol de l'arène aux artères de cendres pérennes, imbibées de vaines senteurs, jusqu'au dernier sang olfactif, pleines des oeufs de neurones miroir resombrés dans l'enfance, en zone frayère du grand Rhône à semences.