samedi 24 décembre 2011

45__17:17 est un beau barbare de bel horaire.
articulé, il semble raconter des choses, qu'il gabare à dix-sept heures dix-sept dans les abers des dépêches du temps côtier d'hier ;
Une dissertation ouverte, une desserte de stations désertes, une poignée de minutes prises concentrées en leur pôle, à l'après-midi mûr d'un chien setter qui, de banlieues à banlieues, commute dans le môle des hachures de la pluie, qui jamais ne s'arrête.
Cela m'évoque un tourbillon mécanique plus spiral que le 1713 de Breton, dix-sept-cent-treize, cette date auteur des jours de tous les cèpes sauvages et transparents, pavés aux spores germinées et sourdes, dont les séquents qui jonchent le sol de son transept mental sont comme des santons de naufrage, rhizome déterré de son port de tête royal, ou combustions d'ex-votos, souvenirs des défaites de ses placentaires ouvrages, qu'il scarifie de son cep, viticultor romain rageant, à l'étrave de leur gorge de cheminée, d'un coup sec, sans avis de ramonage, quand le saisit l'envie du saccage.
17:17, paraît l'heure exacte où les saxifrage sortent décroûter, au pied des rochers, leur fuselage, pour rendre hommage à l'orgue de magma du sessile oronge, timbre du souterrain saffran, ombre et vol de son rouge --  poudre de ronces que l'on retrouve dans les pistils de nos fleurs horlogères et gouges --, au passage du grand cinq heures, qui donne toujours la bonne couleur au tympan solaire, alors que finit par cloquer son réservoir dérivant, aux alentours des dernières minutes, à trente tocantes, fusantes, en dette de freinage.
Hors de l'ennui, 17:17 est un saut de temps momentanément repu, tout entier tendu, dans son vécu de contre-disette, vers la quête de cet instant que l'on sent honoraire et que l'on voudrait restant.
Madame Guyon a choisi de quitter ce monde, paisible et quiète, à 17:17, un jour de 1717.