Nihonblanc

__Grand ruban franc sur l'air blanc à flanc de midi, l'absence de vent froid, frais, chaud ou freinant, 14° au compteur transparent, les lents chiffres translucides non élucidants s'affichent tête haute, parent la brise du silence de silo de l'habitacle que désembuent les massicots des grands couteaux des hors sols plein d'ivresse de l'asymétrie qui saute des bas-côtés et des socles des retenues en béton glissant ou s'enrobant dans les coulées du toit-ouvrant, mordant de la route, hantise de bitumes tendus comme des lancs que les roues de champ sur les voies dévissent des dents afin que ne s'épuise la vitesse de leurs hélices, bleu glacé des brumes dissoutes depuis l'aube passante dans les bancs de goudron lisses jusqu'à l'élan des hanches de l'étoile thuban qui bande la constellation du dragon des longs virages rampants avec des gants à drap de menthe et de lys entremêlés de jour qu'elle étend comme le lierre par les branches du volant. Nous sommes le six mars et il n'y a pas de vent routeur dans le printemps de ce nouvel an. La poussière du temps des pluies se délivre de l'action dessicante des figements et des dépôts de l'ancien sang des suies au passage des voitures sur les chasse-roues vivants des murets à glissière, on voit de fines volutes de craie brillante aux effets de sel crémé monter doucement au ciel dans le piège autogyre des souffles aux sillages serpentins émanant des terre-pleins centraux qui respirent comme des fleurs de rinceaux. Grand ruban blanc sur l'aire d'asymptote à la calme pression d'une haute après-midi, le vent sans levain s'ouvre un levant qui semble éternel lorsqu'il prend pleurogyne pâleur dans les devants.

  • __Wang wang

J'avais mon rang
À la cour des T'ang
Wang wang une fois
Sur la route du soi
Avec miss de Pingyang
J'étais sur le chemin de la loi
Wang wang deux fois
Aujourd'hui dans la gangue
du bruit de ce petit Bang
Je ne suis qu'un chien chinois